Voulant faire taire toutes les rumeurs qui courent actuellement incriminant le CTC d'avoir failli à sa mission de contrôleur technique des bâtisses, son président-directeur-général M.Mohamed Cherif a démontré, hier, lors d'une présentation de Data Show au centre d'El Moudjahid que son instance a pour prérogatives d'effectuer des contrôles techniques sur les constructions, et ce, insiste-t-il, «que lorsque la demande est exprimée par le maître d'ouvrage». «Une fois que l'étude est effectuée, elle sera soumise aux concernés et c'est à eux de l'appliquer ou de rejeter notre constat», déclare le conférencier. Ainsi, le P-DG décline toute responsabilité quant à la non-conformité des bâtisses aux normes exigées. «Nous ne sommes pas une puissance publique qui a le pouvoir d'imposer ses décisions, encore moins la police de la construction, nous sommes seulement des conseillers de la construction», s'indigne-t-il. Le responsable de cet é table sur la transparence de ses actions en déclarant: «Nous sommes les seuls à avoir soumis 3500 pièces concernant nos actions au ministère de tutelle. Nous sommes des professionnels car nous travaillons selon un référentiel». Toutefois, l'invité du forum n'a pas nié le fait qu'il y ait quelques imperfections dans ce qu'effectue le CTC. «Il nous arrive d'être non conformes aux normes. On le dit et on essaye d'y remédier». Tous les propos du conférencier ont été illustrés par des images démontrant le travail réel qui s'effectue sur le terrain par les experts du CTC. Revenant sur les travaux de réfection des habitations affectées par le séisme du 21 mai, M.Cherif n'a pas occulté l'importance de l'aspect financier qui, selon lui, détermine la qualité du travail. «Nous étions sollicités pour rendre l'habitation comme elle était auparavant, sans plus», s'explique-t-il. L'exposant incombe toutefois la responsabilité au CTP en l'occurrence la commission technique permanente. Cette dernière, aux yeux du conférencier, semble avoir failli à sa mission de contrôleur permanent. «Les gens veulent à tout prix nous culpabiliser plutôt que de braquer les projecteurs sur la commission technique permanente qui, a priori, n'a pas usé de ses prérogatives pour mener à bien sa mission». Quant à l'intervention du président de l'association des architectes d'Alger, elle a été axée sur le rôle des laboratoires d'études de sol. Selon lui, la responsabilité revient en partie à ces entités: «A constater les dégâts qui ont été induits par un séisme modéré, ils sont, dans leur majorité, liés à la nature du sol.»