Alors que la campagne politique pour les législatives n'a pas encore commencé, les nouveaux partis agréés par le ministre de l'Intérieur s'activent à se faire connaître du grand public. Le premier à entrer en lice audiovisuellement est le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) Amara Benyounes, lequel, dans le cadre de sa visite en Tunisie, a accordé à la chaîne de télévision tunisienne privée Nessma TV un entretien spécial qui sera diffusé le lundi 5 mars 2012 en prime time à partir de 20h30. Un créneau qu'Amara Benyounes ne pourra pas espérer trouver sur l'Entv, puisque notre media public n'accorde pas d'espace à un seul parti précis mais à toute la classe politique. Un large espace dans lequel il pourra aborder durant plus d'une heure et demie avec l'animateur algérien de Nessma TV, Chawki Smati, son parcours, ses convictions, son analyse de la situation en Algérie et du contexte international, ainsi que ses perspectives d'avenir suite aux échéances électorales. Dans le communiqué transmis à notre rédaction Nessma explique même que M.Amara Benyounès est une vedette de la campagne électorale des législatives membre fondateur du quotidien «la Dépêche de Kabylie» et même membre du directoire de campagne de Bouteflika lors de l'élection présidentielle d'avril 2009. Au-delà du portrait sur le candidat du MPA, la question de médiatisation des nouveaux partis politiques se pose avec assitance. Peu connus du public, moins actifs sur le terrain, certains nouveaux partis, ne vont tout simplement pas apparaître dans les urnes. On se souvient que malgré l'espace accordé par l'Entv lors des années 1990, certains partis qui avaient laissé médiatiquement bonne impression, n'ont rien pris sur le terrain des législatives, c'est le cas du Pnsd, du PRA ou encore du MDA de Ben Bella, parti qui a tout simplement disparu. La médiatisation de nouveaux partis politiques algériens va se concentrer sur Internet, les journaux électroniques ou encore les télévisions off-shore. Ainsi certaines figures médiatiques comme Benyounès, Bahbouh ou encore Djaballah ou Benbaïbèche vont tout faire pour apparaître sous leurs meilleurs traits. Nessma TV, Echourouk TV ou encore Beur TV et Berbère TV et surtout Facebook vont jouer les troubles fêtes à l'Entv, laquelle restera, comme tout média public, soumise au cahier des charges de la télévision publique, avec des passages minutés équitablement entre les partis. Pour exemple, le CSA français vient de publier les temps de paroles des candidats à l'élection présidentielle française. Comme quoi, la bataille audiovisuelle des législatives a commencé au même moment que la guerre médiatique de la présidentielle francaise. [email protected]