Les prix du pétrole ont terminé la semaine sur un net repli à Londres comme à New York, plombés par des spéculations sur un recours des pays occidentaux à leurs réserves stratégiques dans le but de réduire les cours. Durant la semaine écoulée, le marché pétrolier était sous pression tiraillé entre les craintes sur l'offre iranienne et les inquiétudes sur la demande mondiale sur fond d'un mouvement de spéculations qui a affaibli les cours. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai coûtait 123,24 dollars à la clôture vendredi, contre 124,85 dollar une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude » (WTI) pour la même échéance a terminé en recul à 103,33 dollars, contre 107,04 dollars vendredi précédent. Mais, par rapport à leur clôture de jeudi, les cours étaient en hausse vendredi en fin d'échanges bénéficiant d'un léger repli du dollar. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 123,24 dollars, en hausse de 85 cents, alors que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 55 cents à 103,33 dollars. Cette légère hausse des cours est due au repli du dollar. Un dollar faible rend plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises. Les cours ont nettement reculé cette semaine sous pression de spéculations sur un recours aux réserves stratégiques (de pétrole, ndlr), qui semble désormais être une réelle option", afin de lutter contre des prix du baril élevés. Mais les prix tentaient de rebondir vendredi alors que les Etats-Unis ont indiqué la veille qu'aucune décision n'avait été prise concernant un recours aux réserves stratégiques. «Aucune décision n'a été prise et aucune mesure spécifique n'a été proposée. Nous sommes évidemment en consultation (...) avec nos partenaires dans le monde entier, ainsi qu'avec les Etats producteurs, mais encore une fois, aucune décision n'a été prise », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. De son côté, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui coordonne les réserves de pétrole stratégiques des grands pays occidentaux, s'est dite «prête à agi » pour garantir l'approvisionnement du marché, sans approuver à ce stade le recours à ces stocks défendu par plusieurs Etats.