Ce groupe est né d'une rupture de son dirigeant, Mohammed Benslim, avec le GIA algérien. Ce groupuscule a beaucoup sévi dans l'ouest du pays sous la direction du tristement célèbre Kada Benchiha. Les groupes terroristes de Sidi Bel Abbès sont regroupés en trois katibate. Lors de sa création, elle portait le nom de katibat El Ahoual Es Salafiyya que lui avait attribué Benchiha, qui aimait, en même temps, l'appeler le «Groupe des Badriyine» en référence à la première grande bataille de Badr du Prophète (Qsssl). Pour lui donner plus d'assise, Benchiha avait toujours fait en sorte qu'elle soit constituée de manière permanente de 350 éléments pour imiter le nombre de la première armée de l'Islam à avoir pris part à la bataille de Badr. La katiba fut alors mise sous la responsabilité de Yahia Sekrane, alias Abou Zakaria, secondé par Djamel Nouaïm - qui sera plus tard assassiné sur ordre de Zouabri - connu pour avoir été jusque-là le délateur de Benchiha au sein du groupe de Telagh. Alors que Benchiha affectionnait particulièrement la région de Jgara (entre Saïda et Sidi Bel Abbès), El Malaïka est chargé d'écumer le centre de la wilaya, entre Merine et Dhaya, vers Tlemcen, en passant par Moulay Slissen. Selon certaines informations, les premiers éléments de Houmet Daâwa Salafia ont fait leurs premières armes en Erythrée au sein du Mouvement du djihad islamique d'Erythrée. Ce qui confirme les dires du général Maïza au cours d'un colloque international tenu en octobre 2002 sur le terrorisme: «Le terrorisme n'est pas né de l'arrêt du processus électoral de janvier 1992.» Mais depuis la mort de Benchiha, c'est un certain Mohamed Benslim, alias Salim Abou Djaâfar, dit Salim El-Abassi, en référence à sa ville natale, Sidi Bel Abbès, qui prit la tête du commandement. Inconnu du bataillon, les éléments de Houmet Daâwa Salafia n'en demeurent pas moins très actifs sur le terrain. Bien organisé et équipé avec du matériel militaire, le groupe s'est engagé dans des activités terroristes aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Il demeure le responsable de nombreux assassinats depuis le milieu des années 1990 avant d'intensifier ses attaques au cours des dernières années. Le dernier attentat qu'on lui attribue n'est autre que l'assassinat de deux patriotes et de deux gardes communaux, le 30 novembre dernier au douar Ouled Ali Bouziane, près de Chorfa (Mascara). Mais depuis la mort d'un de leurs plus importants responsables, Amar Gendouzi, alias Tango, le groupe s'est un peu fait oublier le temps de reprendre des forces.