Forte présence et mobilisation, hier à Bruxelles, en faveur de la liberté de la presse en Algérie. Aiden White, bien sûr, la cheville ouvrière de la manifestation, secrétaire général de la puissante et prestigieuse Fédération mondiale des journalistes (FIJ), plus de quatre cent mille adhérents, Zoubir Souissi, président du Comité de l'éthique et de la déontologie, Rabah Abdallah, secrétaire général du Syndicat des journalistes algériens (SNJ), Ali Djerri et Farid Alilat, directeurs des quotidiens El-Khabar, Liberté et Nadir Bensbaâ, journaliste au Matin, y étaient présent. Les organisateurs, les invités et les nombreux professionnels présents pour couvrir l'événement ont donc eu à savoir les tristes et scandaleuses pratiques des pouvoirs publics algériens. Mensonges, double discours, faux-fuyants, prétextes à l'emporte-pièce et, surtout, volonté farouche de tordre le cou aux plumes et aux publications qui «empêchaient de mentir en rond». Résultat : une déclaration finale à la teneur exceptionnelle. Nous pouvons y lire: «Les pressions contre la presse indépendante algérienne ont atteint leur apogée le 18 août 2003 avec la suspension de six quotidiens, assortie d'harcèlement policier et judiciaire et d'arrestations arbitraires.» «Ces mesures, est-il relevé, ont été prises pour faire taire des titres qui ont révélé des scandales politico-financiers impliquant de hauts responsables de l'Etat.» «Cet acharnement contre la presse indépendante, est-il, plus loin, précisé, a provoqué un vaste élan de solidarité tant en Algérie que dans le monde... Il s'est, particulièrement, manifesté à Bruxelles, capitale européenne, où à l'initiative de la Fédération internationale des journalistes et des défenseurs des libertés démocratiques se tient cette journée de solidarité avec les médias algériens.» Préoccupés par la gravité de la situation de la presse en Algérie, les participants condamnent fermement les «atteintes au libre exercice de la profession», exigent l'arrêt immédiat des pressions, des suspensions, du harcèlement judiciaire et policier, du chantage politico-commercial et des menaces à l'encontre des journalistes et des organes de presse. Les participants ont tenu, notamment, à «s'élever contre la confiscation de la presse publique (les médias lourds, précisément) par les gouvernants de l'heure». Ils se «félicitent», enfin, «de la réussite de cette journée et s'engagent à tout mettre en oeuvre pour la défense et la préservation de la liberté de s'exprimer en Algérie, élément fondamental d'une société démocratique». Des partis politiques, des associations de défense des droits de l'Homme et d'expression ainsi que plusieurs personnalités de la société civile étaient au rendez-vous du grandiose meeting en l'honneur de la presse en Algérie. Nous citons, entre autres, le Dr Habib Abile Moumen, Mokrane Djeroune «Maison Kabyle». La délégation de la zone III-Europe du FLN était particulièrement active et a beaucoup apporté pour le succès de cette opération. Pour rappel, relevons que la cérémonie a bénéficié d'une couverture médiatique exceptionnelle.