Les après-négociations entamées, samedi, entre les représentants de la direction générale d'Ispat Annaba et le syndicat d'entreprise se sont soldées par «un accord qui satisfait les travailleurs», a indiqué, hier, le secrétaire général du syndicat. Les négociations marathoniennes qui ont pris fin, hier, aux environs de quatre heures du matin, ont plutôt mal débuté, si l'on doit se référer aux premières informations communiquées, dans l'après-midi de samedi, par les syndicalistes aux travailleurs qui n'ont pas hésité à appeler, aussitôt, à une grève sans préavis, si les négociateurs dépêchés de Londres par les patrons du groupe indien ne revenaient pas à de meilleurs sentiments. Vingt-quatre dossiers étaient à l'ordre du jour de ces négociations. Les revendications des travailleurs d'Ispat Annaba portent sur l'augmentation des salaires, l'Isfp, les primes de panier, de transport, l'indemnité de nuisance, etc. Les deux parties sont ainsi tombées d'accord pour la satisfaction des revendications se rapportant à la question de l'organigramme général (atelier par atelier), à la prime de panier, à la question de l'AEP et des douches, à la convention d'entreprise et aux six mois de retraite de plus. Etant donné les difficultés que rencontre l'entreprise, le représentant de la section syndicale s'est dit satisfait, eu égard à ce qui a été arraché au partenaire indien. Les autres revendications, notamment l'augmentation des salaires, seront examinées en juin 2004, a-t-il été convenu, avec les responsables d'Ispat, selon le même syndicaliste. Une grève des installations du complexe d'El Hadjar aurait mise vraiment à mal, l'entreprise, en butte à des difficultés techniques liées, principalement au problème des restrictions énergétiques imposées par la Sonelgaz qui entravent la production des principaux ateliers. Il faut, également, signaler que l'entreprise dont 70 % du capital sont détenus par le groupe indien INM Holding NV, les 30 autres étant la propriété de l'Etat algérien, est dirigée, depuis des mois, par un intérimaire, un ancien dirigeant de l'ex-Sider, après le limogeage inexpliqué de l'ancien DG, l'Indien M. Sing.