Cette entreprise, qui a récemment défrayé la chronique, connaît de nouveau un malaise profond. Le torchon brûle de nouveau entre le P-DG d'Hores (filiale du groupe Sider) et le partenaire social. Cette entreprise qui a récemment défrayé la chronique à Annaba pour une affaire scabreuse d'attribution de logements à des personnes extra-Hores, divulguée à la presse par les représentants des travailleurs, est de nouveau en proie à un malaise profond, devenu apparemment chronique. Dans un communiqué remis à L'Expression, le bureau syndical de l'entreprise Hores, a annoncé que l'ensemble des travailleurs (200 salariés), est décidé à entamer, à partir de samedi, une grève illimitée pour protester contre la politique de mépris des revendications socioprofessionnelles des travailleurs que la direction générale refuse de considérer comme légitimes. L'employeur fait fi des différents accords et conventions légales en vigueur. «Nous nous insurgeons contre cette attitude provocatrice», nous a confié le président du CP et secrétaire général du syndicat d'entreprise Hores, Med Tadjer. «Pourtant, note-t-il, ce que nous demandons ne pénalisera en aucune manière les finances de l'entreprise». Bref, c'est un dialogue de sourds. Pour les délégués des travailleurs, la satisfaction des points suivants, reste la condition sine qua non à toute normalisation ou reprise de dialogue. Outre la réfection immédiate des travaux des cantines centrales et de la cokerie, dont l'état de dégradation avancé menace, dit-on, sérieusement la vie des salariés, ces derniers exigent aussi, une amélioration de la gestion de l'entreprise et une transparence dans la distribution des logements. La direction est tenue, souligne-t-on, de remettre au syndicat, l'inventaire général du parc de logements depuis la création de Hores qui a toujours géré le patrimoine immobilier du groupe Sider. Pour sa part, le syndicat d'Ispat, qui soutient la grève des travailleurs d'Hores, interpelle dans une déclaration remise à la presse, le P-DG d'Ispat à prendre toutes les dispositions nécessaires afin que les travailleurs d'Ispat et les élèves apprentis puissent être normalement pourvus en repas chauds comme auparavant. Jusqu'où ira donc ce bras de fer? Ce débrayage risque en tout cas de perturber sérieusement la bonne marche du complexe sidérurgique d'El Hadjar.