Ces dernières semaines, les grèves et les mouvements sociaux se succèdent et deviennent le mode d'emploi pour faire pression sur les pouvoirs publics. Ils touchent pratiquement la majorité des secteurs d'activité. La grève a refait surface au sein du secteur de la navigation aérienne, chez les aiguilleurs du ciel précisément. Les contrôleurs aériens observent en effet une grève qui a surpris plus d'un: les voyageurs en premier lieu. Jeudi dernier déjà, dans les halls de l'aéroport international d'Alger, c'était la confusion totale. Les vols en provenance de l'étranger ont enregistré des retards inexpliqués. Parfois, «le retard dépasse les 2 heures de temps», souligne un voyageur révolté par le «désordre total qui a été constaté à l'aéroport Houari- Boumediene.» Il est vécu comme une offense par les voyageurs. Pour d'autres c'est carrément du mépris envers les passagers. Idem pour les personnes venues attendre un parent, un proche. Le hic est que «l'établissement de gestion de services aéroportuaires, responsable de l'exploitation et du développement de l'aéroport d'Alger, n'a pas été informé» de cette grève qui a pénalisé entre autres les passagers. «Une grande pagaille régnait dans la soirée de ce jeudi 26 avril à l'aéroport international d'Alger», dénoncent des voyageurs sur place. Cette situation est due à une grève non annoncée des syndicats des contrôleurs aériens. «Tous les vols sont retardés. Nous n'avons aucun élément concernant l'évolution de la situation de demain (vendredi)», a expliqué une source de l'aéroport d'Alger. Ce mouvement de protestation rappelle étrangement la grève du personnel navigant et commercial d'Air Algérie de l'été dernier. Pour rappel, la cessation de travail du PNC de la Compagnie nationale «Air Algérie» a duré plus d'un mois. Durant 4 jours, les vols en provenance de l'étranger ou en partance d'Alger ont été suspendus en pleine période estivale, créant une pagaille indescriptible. En ce qui concerne l'action des aiguilleurs du ciel, on ignore exactement leurs revendications. Les revendications salariales et professionnelles semblent être à l'origine du mouvement entrepris ce week-end.