Parvenus à l'avenue principale de la ville des Genêts, les contestataires ont observé un sit-in jusque tard dans la nuit. Les étudiants résidant dans le campus de Boukhalfa ont organisé ce mercredi dans la soirée une grande marche pour protester contre les conditions difficiles d'hébergement. Cette action à laquelle ont pris part plusieurs milliers d'universitaires a été spontanée. C'est aux environs de 20h que ces derniers, après avoir constaté la non-amélioration des conditions, ont improvisé une marche qui les a menés du portail de leur faculté sise à Boukhalfa au centre-ville de Tizi Ouzou. Parvenus à l'avenue principale de la ville des Genêts aux environs de 22h, les contestataires ont observé un sit-in jusque tard dans la nuit. A noter également que parmi les doléances des étudiants figure la nécessité de l'installation d'un nouveau directeur pour la cité universitaire de Boukhalfa, distante du chef-lieu de wilaya d'environ 4 kilomètres. L'absence d'un responsable rend en effet plus difficile les relations entre les étudiants et leur tutelle. Plusieurs doléances ont, pour rappel, été formulées par la communauté estudiantine et qui demeurent toujours dans l'attente. Au premier rang de ces réclamations, les étudiants n'ont de cesse de demander la garantie de la sécurité au sein des campus. Face à ce malaise qui s'aggrave, les pouvoirs publics ont toujours répondu par l'annonce de lancement de plusieurs projets visant l'amélioration des conditions de vie au sein des campus. En effet, rien que ce jeudi les autorités locales faisaient état de lancement de plusieurs projets de structures d'accueil. Le wali, qui se réunissait ce week-end avec les différents responsables concernés, avait insisté sur l'urgence de lancer ces projets afin d'améliorer le quotidien des étudiants. A cet effet d'ailleurs, le directeur de la Dlep a informé les étudiants que sur dérogation du gouvernement les autorités procèderont aux appels d'offres par le gré à gré pour pallier l'infructuosité qui retarde le lancement des chantiers. Les mêmes services annonçaient également le lancement des travaux de réalisation d'une cité universitaire à Oued Aïssi d'une capacité de 2500 lits. Enfin, il est à signaler que malgré ces efforts, les étudiants ne semblent guère ressentir cette amélioration tant recherchée par les deux parties. Cependant, ce sont les étudiants qui en souffrent le plus. Pour preuve, plusieurs étudiants ont été agressés au sein des campus par des extra-universitaires qui sèment la pagaille à l'intérieur de l'enceinte universitaire dénuée de sa franchise. A Boukhalfa, des étudiants ont été poignardés par des délinquants ainsi qu'à Tamda où des étudiantes ont été agressées l'année dernière. C'est pourquoi il est évident que le lancement des chantiers conduit à l'amélioration des conditions, mais la délinquance qui pénètre dans l'enceinte universitaire ne peut pas être combattue par des chantiers. D'autres solutions dans la gestion de ces infrastructures devront être trouvées dans l'urgence, car il y va de la sécurité des étudiants.