Le groupe Gaâda Diwan Béchar à l'oeuvre Tous les ingrédients étaient réunis pour concocter un show de haute facture. Sonorités du terroir imbibées d'universalité musicale, un public subjugué et revigoré par une ambiance rarissime et une danse collective aux allures de thérapie générale. La 13e édition du Festival culturel européen a été clôturée, jeudi, par un gala sublime imprégné de couleurs et sonorités typiquement algériennes. Le groupe Gnawi Gaâda Diwan Béchar a encore une fois, été choisi par les organisateurs pour animer l'ultime soirée du Festival comme ce fut le cas lors des deux précédentes éditions. Ce choix se voulait un lien entre la culture algérienne et la culture du Vieux Continent. «Le gala de Gaâda Diwan Béchar est un moment-clé du Festival. Le public qui a pu accéder à la salle Ibn Zeydoun a eu incontestablement la chance de pouvoir assister à l'ultime spectacle de cette édition. Bien avant l'entrée sur scène et les première notes du récital, la salle était pleine comme un oeuf. En même temps, il y a eu plus de monde à l'extérieur dans les halls de la salle, qu'à l'intérieur. La déception peut se lisiat sur les visages des hommes, femmes, jeunes et moins jeunes qui ont fait la queue avec un infime espoir de découvrir le Groupe qui s'est produit en Europe et en Algérie. Peine perdue pour eux. Le groupe Gnawi Gaâda Diwan Béchar a livré un sublime spectacle. Une prestation de premier ordre devant un public connaisseur, entièrement eu acquis à sa cause. La mixtion des sons du bendir, le mandole ou le bendir avec la batterie amplifient le rythme poussant les enfiévrés à la danse. Tous les ingrédients étaient réunis pour produire un show de haute facture. Sonorités du terroir imbibées d'universalité musicale, un public subjugué et revigoré par une rarissime ambiance et une danse collective aux allures de thérapie générale. Le public présent a été servi à satiété par le groupe Gaâda Diwan Béchar qui a chanté à profusion les meilleurs tubes tirés des deux albums à l'image de Salam Alikoum a lahbab, Allaho Oumassali, Sidna Baba Boussa, etc. Du répondant, il y en a en face. Le public, emporté par les mélodies, reprend en choeur tout le répertoire chanté à tour de rôle par Aïcha Lebgaâ, Tayeb Laoufi, Amar Chaoui et Abdelaâti. Le tube de référence du groupe, Ben Bouziane a été chanté plusieurs fois, à la demande du public insistant. En exclusivité, Gaâda Diwan Béchar a interprété pour la première fois une chanson du dernier album qui sortira en Algérie ce mois-ci. Ma hlou ou Eau douce, un cadeau pour le public et un clin d'oeil aux organisateurs du Festival de la culture européen. Une manière de les remercier d'être «très appréciés et en sollicités» par la délégation de l'Union européenne. Par ailleurs, dans une déclaration faite par la commissaire du Festival, Laura Baeza, ambassadrice et chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, celle-ci a tenu des propos réjouissants pour la réussite et le succès de cette édition. A ce propos, elle remerciera le public algérien pour sa «fidélité» et «son engouement». Durant presque deux semaines, le Festival a présenté en tout 19 galas artistiques. En plus du Jazz qui a eu la part du lion dans le programme de cette année, le public a eu à redécouvrir les multiples facettes de la musique traditionnelle européenne, la musique classique, le rap, le flamenco avec le groupe espagnol, le fado du Portugal et une multitude de sonorités et influences qui ont égayé le public grandissant d'une édition à une autre.