Plusieurs dizaines d'étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya, jeudi dernier. C'est le troisième du genre qui s'est singularisé par des incidents, caractérisé par le saccage au moyen de pneus brûlés devant le siège de la DOU. Les mécontents ont fermé la direction des oeuvres universitaires (Pépinière) exigeant une réponse à leurs revendications liées au climat d'insécurité qui prévaut dans les cités universitaires de Béjaïa. Cette problématique a déjà été soulevée par le passé, rappelons-le. Des représentants des étudiants mécontents ont été reçus par le premier responsable de la wilaya. Le directeur général des oeuvres universitaires devrait s'entretenir aujourd'hui avec les responsables des cités, les autorités de wilaya et les étudiants sur la situation qui s'est aggravée avec le saccage du siège de la direction des oeuvres universitaires de Béjaïa, à la cité Pépinière. En effet, la porte d'entrée avait été bloquée, les vitres des fenêtres ont été brisées et des bureaux saccagés. Une plainte aurait été déposée par la direction et un rapport détaillé a été envoyé au ministère de tutelle et les autorités de wilaya. Certains évoquent déjà un bras de fer entre les différents responsables sur des intérêts, voire des enjeux liés à la gestion des budgets des oeuvres universitaires, qui impliqueraient des comités des étudiants. Jamais, en tout cas, cette question n'a été autant évoquée que cette fois-ci, même si des rumeurs courraient durant les années précédentes sur des malversations dans la gestion des oeuvres universitaires. Ce mouvement intervient dans une conjoncture marquée par le règlement financier des fournisseurs. Ce groupe d'étudiants aurait profité du mouvement de protestation pacifique motivé par la construction d'un mur de clôture au niveau de cités U d'El Kseur, Berchiche I et II et l'augmentation de la dotation budgétaire des activités culturelles et sportives, pour procéder au saccage. Ce groupe composé d'une vingtaine d'étudiants «corrompus» est identifié pour avoir déjà à son actif plusieurs plaintes. Des étudiants présentés comme de véritables patrons qui rouleraient avec des 4x4 et possédaient des appartements. Une réunion a été tenue jeudi entre les différentes parties concernées pour conclure sur des décisions à même de répondre aux revendications des étudiants.