Ces derniers jours, des mises en demeure ont été envoyées à ces agriculteurs leur demandant de régler leurs dettes. La promesse faite par le chef de l'Etat, le mois de février 2009, concernant l'effacement des dettes des agriculteurs, n'a pas profité à tout le monde. Alors qu'au niveau du ministère de l'Agriculture, on souligne que le dossier est clos, des agriculteurs ayant contracté des dettes auprès de la Société de Leasing Salem, actuellement en voie de liquidation, montent au créneau pour dénoncer leur exclusion. Ces derniers jours, des mises en demeure ont été envoyées à ces agriculteurs leur demandant de régler leurs dettes, les menaçant de poursuites judiciaires. «Ils nous ont promis de nous aider pour développer l'agriculture et on nous menacent de prison», dénonce un agriculteur mis en demeure. Mais ces derniers, croyant encore à la promesse du premier magistrat du pays, ne comptent pas rester les bras croisés. Ils envisagent de mener un mouvement de protestation pour demander l'application de la décision sur les clients de la Salem comme elle a été appliquée sur les clients des autres banques comme la Badr. En tout cas, les agriculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou ont prévu, selon une source, de tenir, ce 10 juin, un rassemblement devant la Maison de la culture pour dénoncer cette exclusion. «Nous sommes les plus concernés par la décision de l'effacement des dettes. Moi personnellement, j'ai contracté mon crédit en 2005 dans un cadre agricole qui est le Plan national de développement agricole et rural», déclare un agriculteur qui a reçu il y a trois jours une mise en demeure. Notre interlocuteur souligne que ce n'est pas la première fois que cette société de leasing les met en demeure. Il rappelle que la première fois, c'était en août 2009. «Lorsqu'à l'époque on a contesté ces mises en demeure, on nous a expliqué au niveau de la Salem qu'ils n'ont rien reçu et qu'ils ne sont pas concerns par l'effacement des dettes. Quand on a exposé la situation au président de la Chambre de l'agriculture de Tizi Ouzou, ce dernier nous a conseillé de ne pas rembourser car nous étions concernés par la décision de Bouteflika», ajoute notre source. Contacté par nos soins, un responsable de la communication du département de l'agriculture a indiqué que le dossier est clos depuis longtemps. A rappeler que le chef de l'Etat a annoncé, le mois de février 2009 à partir de Biskra, que l'Etat a décidé d'effacer la totalité de la dette des agriculteurs et des éleveurs, qui s'élève à 41 milliards de DA.