Le secteur de l'éducation à Tizi Ouzou n'a pas fini de subir le vent de la contestation qui secoue la corporation. Depuis la rentrée scolaire, la contestation n'a pas cessé de gagner du terrain. Plusieurs établissements scolaires ont d'ores et déjà organisé des sit-in et des grèves, suivis par les autres avec une rapidité inquiétante. Citons quelques exemples, comme le lycée d'Illilten, qui a observé une journée de grève à cause de la mutation d'un de leur enseignant, le CEM de cette même commune (Amar Ath Chiek), où la grève avait d'autres raisons. Il s'agit du manque de personnel administratif. Au collège Ounar de Maatkas, la contestation visait à dénoncer le surnombre des classes et le manque des moyens pédagogiques. Face à cette situation des plus alarmantes, le syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation constatant avec «amertume» les différents problèmes, tient à dénoncer: «La restriction drastique des postes budgétaires et la gestion désastreuse et à l'emporte-pièce de la carte scolaire», il tient également à dénoncer «le spectre de la centralisation des traitements qui n'a fait l'objet d'aucune concertation». Ce que déplore, par ailleurs, le syndicat, c'est la non-tenue des engagements de la tutelle et des pouvoirs publics quant au règlement de ces différents problèmes. Pour cela, le syndicat a lancé un appel pour une journée de grève demain 23 octobre. En outre, s'ajoute à la longue liste des contestataires l'école Tamaghoucht à Beni Douala qui lance un préavis de sit-in pour le 28 octobre devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Les parents d'élèves de cette école dénoncent son délabrement avancé et exigent des solutions immédiates et concrètes.