[Qui est derrière les carnages à répétition en Syrie?]Qui est derrière les carnages à répétition en Syrie? Un nouveau massacre a été commis mercredi à El Koubeir. Massacre rapidement imputé par «l'opposition» au régime syrien. Cette récurrence de carnage semble par trop propice pour être honnête. Les observateurs de l'ONU devaient tenter de se rendre hier sur les lieux du massacre d'El Koubeir imputé par «l'opposition» aux forces du régime, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, estimant que le président Bachar Al Assad avait «perdu toute légitimité». Comme tous les vendredi, les militants anti-régime ont appelé à de nouvelles manifestations contre le président Bachar Al Assad. S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié jeudi de «scandaleux et révoltant» la tuerie d'El Koubeir dans laquelle, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH, basé à Londres qui semble être la seule «source» d'information sur la Syrie), 55 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées mercredi dans la région de Hama (centre). «Depuis des mois, il est évident que le président (syrien) Bachar al-Assad a perdu toute légitimité», a ajouté M.Ban qui semble avoir largement outrepassé son rôle et sa mission à la tête des Nations unies. Aucune enquête indépendante n'a été faite après le massacre de Houla, il semble que ce sera le cas pour ce qui s'est passé à El Koubeir, Mais ces massacres n'en sont pas moins systématiquement attribués au régime syrien. Ce dernier, n'inspire sans doute pas la sympathie, mais la manière avec laquelle la récurrence de ces carnages lui est imputé, quand on fait l'impasse sur des groupes armées à commencer par la dite «l'Armée «syrienne» libre (ASL)», les «gangs» armés, que dénonce Damas, les rebelles et autres mercenaires, dont beaucoup sont venus de Libye lourdement armés, et pullulent en Syrie, c'est que tout n'est pas dit sur ce qui se passe réellement dans ce pays. Or, les informations qui proviennent de Syrie, concourent toutes à donner une image biaisée de la situation prévalant dans ce pays. Alors qui met de l'huile sur le feu, qui veut l'explosion de la Syrie? De fait, même le médiateur international Kofi Annan, qui a reconnu que l'application de son plan de sortie de crise faisait «défaut», a averti devant le Conseil de sécurité que la crise deviendrait «incontrôlable» si la «pression internationale» sur Damas ne produisait pas rapidement des résultats, omettant de demander une même pression sur l'opposition syrienne et la dite «Armée «syrienne» libre». Les massacres en Syrie, qui sont réels, sont-il du seul fait du régime? Voilà une que question que les diplomates et autres analystes de la situation en Syrie ne veulent ni soulever, ni s'y appesantir. Aussi, Kofi Annan, note à raison que «La Syrie n'est pas la Libye, elle n'implosera pas, elle explosera au-delà de ses frontières» avec tous les dégâts que cela pourrait impliquer sur toute la région du Moyen-Orient et au-delà. Par ailleurs, l'émissaire de l'ONU a confirmé que des discussions étaient en cours sur la possibilité d'établir un nouveau groupe de contact international sur la Syrie. Ce groupe devra «inclure des pays qui ont une influence sur (...) le gouvernement et l'opposition», a-t-il indiqué, sans préciser la liste des membres de ce groupe. Il a cependant déclaré espérer que Téhéran, proche allié de Damas, participerait à la résolution de la crise, mais Washington, Londres et Paris se sont déjà déclarés opposés à l'inclusion de l'Iran dans le futur groupe, un pays avec lequel ils ont un sérieux contentieux sur la question du nucléaire. La Chine et la Russie, deux alliés du président de la Syrie, qui équilibrent les décisions du Conseil de sécurité recommandent l'application du plan Annan et sont opposés à toute intervention militaire. Sur le terrain, les observateurs de l'ONU appelés à surveiller l'application du cessez-le-feu, entré en vigueur à la mi-avril mais quotidiennement violé, rencontrent de grandes difficultés pour accomplir leur mission. Dans ce contexte, le secrétaire général de l'ONU, a affirmé devant le Conseil de sécurité que des armes lourdes, des balles perforantes et des drones ont été utilisés en Syrie. Les diplomates, qui ont assisté à la réunion à huis clos ont indiqué que, selon M.Ban, cette tactique visait à les forcer (les observateurs) à se retirer de régions où les forces syriennes ont été accusées de mener des attaques. Or, Ban Ki-moon, ne précise pas qui utilise les armes lourdes et les drones, compte tenu de la présence, d'une armée dite «syrienne libre» et de rebelles lourdement armés et surtout du fait que le régime syrien ne semble pas disposer d'armes tels que les drones armés. Les observateurs auraient été les cibles de «tirs à l'arme légère» selon l'ONU. Pourquoi le régime syrien tirerait sur les observateurs lorsqu'il lui suffit de les expulser ou refuser de la recevoir?