A l'exception des vingt dernières minutes où ils ont haussé le rythme, les hommes de Del Bosque ont été gênés aux entournures par la pression élevée des Italiens. L'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, a été tenue en échec par l'Italie (1-1), trouvant toutefois les ressources pour égaliser après avoir longtemps été malmenée, pour son entrée en lice dans le groupe C de l'Euro 2012, dimanche à Gdansk. Dominatrice, mais sous la menace d'une Italie séduisante et compétitrice, la Roja a réussi à revenir au score au prix de nombreux efforts après l'ouverture du score de Di Natale à l'heure de jeu (61). A peine entré à la place de Balotelli qui venait de gâcher une énorme occasion, l'attaquant de l'Udinese a crucifié Casillas sur une ouverture au millimètre de Pirlo. L'Espagne n'a pas mis longtemps pour égaliser. Trois minutes plus tard, Fabregas, titulaire surprise dans l'axe de l'attaque, a trouvé la faille en devançant la sortie de Buffon à la réception d'une superbe passe en profondeur de Silva. Comme il y a quatre ans (0-0), les deux équipes se sont quittées sur un match nul. Mais point de tirs au but à l'arrivée pour les départager (les Espagnols étaient finalement venus à bout des Azzurri 4-2 à l'époque). Cette fois leur sort dans cet Euro dépendra de leurs matchs contre l'Eire pour l'Espagne et la Croatie pour l'Italie, jeudi, pour déterminer leur sort dans ce groupe C. A l'exception des vingt dernières minutes où ils ont haussé le rythme, les hommes de Del Bosque ont été gênés aux entournures par la pression élevée des Italiens qui se sont souvent créé les occasions les plus franches, sous l'impulsion d'un Cassano irrésistible. Les Espagnols auraient certes pu l'emporter dans la dernière ligne droite, mais Torres, entré en pointe à la place de Fabregas, a mal négocié ses deux balles de match (75e, 85e). Avant le match, Del Bosque avait voulu surprendre son monde en alignant Fabregas à la place d'un avant-centre pur comme Torres ou Negredo. Et jusqu'au but du Catalan, ce choix ne portait pas ses fruits. D'autant que l'Italie joueuse et appliquée a bien empêché les milieux espagnols de développer leur jeu. Heureusement pour la Roja, Casillas a permis aux siens de ne pas payer comptant cette absence d'inspiration. Le portier madrilène a d'abord détourné un coup franc signé Pirlo (13e). Avant de signer deux nouvelles interventions décisives sur une frappe de Cassano (23e), puis, juste avant la pause, sur une tête à bout portant de Thiago Motta (45), une nouvelle fois servi par Cassano. Côté espagnol, les occasions ont été plutôt rares au cours des 45 premières minutes. Juste avant la pause, Iniesta, magnifiquement servi par Xavi, a eu l'occasion d'ouvrir le score, mais sa frappe en première intention filait au-dessus des cages de Buffon (45+1). En seconde période, l'Espagne, consciente qu'elle n'avait pas donné son plein rendement, revenait avec d'autres intentions. Mais Di Natale a surgi... Heureusement pour les joueurs de Del Bosque, le doute n'a pas plané longtemps, Fabregas ayant permis aux champions en titre d'éviter pareille mésaventure qu'au Mondial-2010, lorsqu'ils s'étaient inclinés d'entrée contre la Suisse (1-0).