A Tiaret, le début du mois de novembre aura été politiquement marqué par l'installation officielle du bureau de wilaya du mouvement national des associations et des comités de soutien à la candidature de Bouteflika pour le second mandat. Le désormais président de ce bureau, authentifié par M.Khaïroune Smaïl, président national, M.Nouadhria Hadj Tahar en l'occurrence, est originaire de la ville de Sougueur, berceau du président du mouvement dit de redressement du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Questionné par un confrère juste après son installation, M.Nouadhria expliquera sa motivation quant à sa présence dans ce bureau par une telle conviction que le président-candidat avait hissé la politique nationale au diapason mondial durant son mandat. Plus loin, ce dernier brossera un sommaire comparatif entre les périodes allant de 1991 à 1999 et celle qui a suivi. S'agissant de certains autres observateurs, la vision est toute autre. «On apprend ce à quoi on s'attendait déjà, on découvre ce qui était évident et on est fermement persuadés que nous resterons toujours les dindons d'une nouvelle farce», nous arguera un citoyen de Sougueur qui se dit fier de n'avoir jamais changé son obédience partisane depuis l'indépendance. Allusion faite à cette panoplie de comités de soutien, un autre citoyen nous rétorquera: «Ce vocable qui reprend du service comme en 1999 n'est que trop sonnant et vociférant et, plus encore, son sens est complètement ignoré par les usagers». Autrement dit, et se rejoignant dans leurs idées, ces citoyens, militants du FLN, disent ne s'aligner sur aucun comité de soutien, convaincus que la population a tout de même acquis une certaine expérience de toutes les échéances électorales précédentes et à tous les niveaux. En substance, il est combien navrant d'assister en ce début de troisième millénaire à de telles pratiques imbibées d'un opportunisme sans nom au gré de quelques mots brandis comme des emblèmes de vérité.
