Alors qu'il était venu en catimini jeudi dernier installer, à l'Intht de Tizi Ouzou, le comité de coordination de la mouhafadha parallèle du FLN, Abdelaziz Belkhadem n'a pas manqué de faire un clin d'œil au mouvement des archs, dont la tendance “dialoguiste” était ce week-end, en conclave interwilayas à Azib-Ahmed, dans la commune de Tizi Ouzou. Belkhadem a émis le souhait de voir les archs aboutir “à une position qui fasse prévaloir le dialogue avec les responsables de l'Etat afin d'œuvrer ensemble à faire triompher le dialogue et la concertation dans le but de trouver une solution à la crise”, selon une dépêche de l'agence officielle APS. D'ailleurs, l'assemblée générale des “redresseurs” a appelé, dans sa résolution politique qui a sanctionné les travaux de jeudi dernier, le gouvernement à engager un dialogue sérieux et responsable avec le mouvement citoyen. Les adhérents du mouvement de “redressement” du FLN, qui ne se recrutent pas spécialement dans l'ex-parti unique, tout en pressant le président de la république à rempiler pour un second mandat présidentiel, appellent M. Bouteflika à promouvoir la concorde civile en concorde nationale. Installé par Belkhadem, le comité de wilaya des “redresseurs” est composé de 21 membres, dont le président est Naït Sidi Ahmed Saïd, directeur d'école à Tazmalt, commune de Tizi Ouzou. Par ailleurs, la rencontre du MAJD, qui a installé le premier comité de soutien à la candidature de Bouteflika le 20 novembre dernier, a fait chou blanc... faute d'assistance. En effet, ils étaient très peu nombreux, jeudi passé, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Le président de la république qui veut se maintenir à El- Mouradia compte à tout prix normaliser la Kabylie. Outre le dialogue au rabais, qu'il s'acharne à “vendre” aux archs par l'entremise de son chef du gouvernement, Bouteflika mobilise ses relais dans la région. Les nouvelles clientèles du régime s'agitent à l'approche de la présidentielle, et l'installation du comité des redresseurs, en prévision du congrès “correcteur” du FLN, s'inscrit dans la même optique qui consiste à reconduire Bouteflika pour un second mandat envers et contre tous. Et surtout en l'absence de tout bilan de cette première mandature. Voilà pourquoi Belkhadem était venu en catimini, ce week-end, à Tizi Ouzou. Y. A.