Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Ligue algérienne des droits de l'Homme dénonce la deuxième arrestation, en moins d'un mois, d'un autre membre de son bureau d'El-Bayadh. Cette arrestation opérée ce 8 novembre a ciblé la personne de Bouras Hassan, correspondant et militant de la ligue dans cette wilaya. Ce dernier est actuellement en grève de la faim, précise le communiqué qui ajoute que la justice a infligé une peine de deux années fermes immédiatement après l'arrestation de ce correspondant de presse. Comme il est interdit d'exercice de sa profession pour une durée de cinq années consécutives pour diffamation à la suite d'une correspondance publiée par le journal Algérie Hebdo. Cette dernière aurait pour source le coordinateur wilayal de l'organisation locale des enfants de moudjahidines qui tenait à voir publiée dans la presse la missive en question, adressée au correspondant Bouras Hassen, stipule le communiqué. L'on ne manque pas d'évoquer les dimensions non avouées de cette affaire dont est victime un simple correspondant local. Il y est question de liens avec une précédente lettre où Bouras avait révélé l'enrôlement de la femme du procureur de la République de la cour d'El Bayadh dans une sordide affaire de faux et usage de faux. Ainsi c'est la seconde arrestation qui cible des membres de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme dans cette localité du territoire national, poursuit le communiqué, puisque a déjà eu lieu l'arrestation, le 05 octobre, de Larbi Tahar, membre du bureau de la ligue. Dans le communiqué nous apprenons que ce dernier subit les pires formes de tortures sur sa personne, au mépris de la dignité humaine. Ses tortionnaires, des matons à la prison de Labyadh Sid Echikh, lui font endurer les pires sévices; dans cette geôle il est l'objet de toutes les formes d'agressions physiques, battu il aurait déjà trois dents cassées. Tout cela parce que ce détenu refuse de mettre fin à sa grève de la faim. Devant ces faits avilissants qui démontrent clairement la relation intime et avérée entre la mafia et l'appareil judiciaire, la Ligue algérienne des droits de l'Homme renouvelle son appel pour libérer immédiatement Larbi Tahar et Hassan Bouras.