Avec une armée forte, l'Etat sera craint et respecté au plan international Cette sortie de l'ANP est de nature à rassurer les citoyens au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus entendre au nord du Mali. Dans l'Editorial du dernier numéro de la revue El-Djeïch, l'Armée nationale populaire (ANP) a rappelé avec force les missions qui lui sont assignées dans le cadre de la Constitution, à savoir: «Les forces armées sont le bouclier protecteur de l'entité étatique et des constantes de la Nation.» Un signal qui intervient dans un contexte régional très tendu avec la crise qui sévit actuellement au nord du Mali. Aussi, cette sortie de l'ANP est-elle de nature à rassurer les citoyens au moment où le bruit de bottes se fait de plus en plus entendre au Mali. La puissance des forces armées «permettra à l'Etat d'avoir une position importante, d'être craint et respecté et d'être actif dans le concert des Nations, leur faiblesse les reléguera à la traîne des Nations et l'exposera aux convoitises extérieures, particulièrement lorsque ce pays compte de nombreuses richesses», a encore écrit la revue El-Djeïch dans son Editorial. «Aujourd'hui, alors que nous célébrons le 50e anniversaire du recouvrement de notre souveraineté nationale, il nous incombe de savoir que notre Liberté et notre indépendance ne peuvent être assurées que par une armée forte et moderne reposant sur des forces armées développées», a ajouté la même revue. C'est dans ce contexte de troubles sahéliens qu'intervient d'ailleurs la visite du ministre britannique aux Affaires étrangères chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, à Alger du 24 au 26 juin. «Les deux ministres examineront aussi les principales questions de l'actualité politique régionale et internationale, notamment la situation qui prévaut au Sahel avec un focus particulier sur la crise au Mali (...)», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères M.Belani. Que l'ANP soit sollicitée pour défendre et protéger nos frontières, c'est l'une de ses principales missions, mais jamais, depuis l'Indépendance, cette sollicitation n'a été aussi forte que dans la conjoncture actuelle. Une conjoncture où l'on assiste à une collusion entre le terrorisme transnational, les rébellions ethniques, le banditisme et le trafic de drogue. Face à cette situation, l'ANP est appelée à se redéployer et à réorganiser ses forces et à s'adapter à la situation. Selon le journal on line, TSA, l'Armée nationale a adapté son organisation. «Deux nouvelles sous- régions militaires seront prochainement créées. Elles seront respectivement rattachées à la 4e Région (Ouargla) et à la 6e (Tamanrasset), avec comme principale mission, la protection et la surveillance des frontières», rapporte le journal précisant que «les deux nouvelles sous-régions seront dirigées par un commandement autonome, avec des prérogatives semblables à celles des régions». La même source indique, par ailleurs, que cette nouvelle organisation sera adoptée de manière officielle à l'occasion de la fête du 5 Juillet et des traditionnelles promotions au sein de l'institution militaire. Ce redéploiement des forces de l'ANP, aux frontières, permettra de juguler une circulation d'armes provenant des anciens stocks de l'armée libyenne ainsi que de possibles infiltrations d'éléments terroristes en territoire algérien.