Les Algériens ne veulent pas de cette chanteuse siliconée qui vient dilapider l'argent du pays. La venue de la star libanaise Elissa Khoury à Annaba suscite un tollé parmi les Algériens, l'indignation des jeunes qui dénoncent sa venue avec virulence actuellement, sur la Toile du réseau social Facebook. Ils n'en veulent tout simplement pas de cette chanteuse siliconée qui vient dilapider l'argent du pays. En effet, son invitation par l'APC de Annaba à venir chanter dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance nationale contre la somme faramineuse de 950 millions de centimes est perçue comme un scandale. Pas du tout la bienvenue! En effet, les Algériens ont marre de voir défiler ces chanteurs moyens- orientaux qui viennent se dandiner sur le tapis rouge contre des sommes astronomiques et repartir au bout de deux heures, le tout payé aux frais du contribuable. Des sommes qu'on pourrait dispatcher intelligemment et faire ramener d'autres artistes maghrébins d'ici ou d'ailleurs ou bien de chez nous pour célébrer comme il se doit notre Cinquantenaire. Alors quand on ose tricher et surfacturer même ces contrats de spectacle, rien ne va plus. Un «danger» bien évoqué par la ministre de la Culture, la semaine dernière, lors du rendez-vous de la «Parole hebdomadaire de l'Onci». Khalida Toumi s'est élevé une fois de plus contre l'APC de Annaba qu'elle accuse «d'étrangler le secteur public via des entreprises privées qui ont des liens privilégiés et particuliers avec certaines institutions» sans pour autant la nommer au départ. «C'est une vérité. Quand vous apprenez que l'argent public va être utilisé pour payer une chanteuse.. et ce à neuf millions et demi de dinars. Je sais que la Banque d'Algérie ne donnera jamais le quitus. On va payer comment? Cela veut dire qu'on va utiliser la chkara. Et ça, c'est un organisme public qui fait ça. Comment voulez-vous développer l'industrie culturelle. Des boîtes privées qui ont entendu qu'il y avait le 50e anniversaire de l'Indépendance en Algérie et qui louent le matériel et qui s'arrangent pour étrangler le secteur ne savent pas ce que c'est. Et pour multiplier les prix à 200 et à 300%.» Ceci est loin de faire partie de la loi de l'offre et de la demande aux yeux de la ministre de la Culture qui soutiendra que «cela fonctionne, ainsi quand les choses sont nettes, précises et transparentes. Pas quand tout le monde court après le siphonnage de l'argent public. Ce n'est pas parce qu'on est un office public d'APC qu'on se met à rendre fou le marché. siphonner l'argent public c'est empêcher l'Etat à assurer son service public dont jouit le peuple. C'est l'artiste algérien qui en devient victime», avait-elle matraqué devant une assistance médusée. Au-delà de ces actes d'escroquerie bien courantes et qui règnent chez nous depuis longtemps à tous les étages, hélas, n'en déplaise à la ministre de la Culture, on voudrait bien savoir pourquoi continue-t-on à dilapider ce fameux argent «public» pour ramener ces pseudos-artistes moyen-orientaux quand nos artistes à nous, crèvent la dalle ou sont payés au Snmg avec des cachets des plus médiocres et ridicules. Pourquoi favorise-t-on ces artistes étrangers au détriment de nos jeunes talents nationaux? Et pourquoi maintenant? Les artistes internationaux qu'on paie rubis sur l'ongle, ce n'est pas la première fois. Ils sont légion en Algérie, tout comme ces desous de table. Ne sait -on plus gérer l'argent de l'Etat? Le pot aux roses découvert, la ministre prévient... Khalida Toumi s'ébroue. Une esbroufe et après?