Invitée l'émission radiophonique «Opinion Conviction» de la Chaîne III, le samedi 23 juin 2012, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, Khalida Toumi avait mis en cause certains opérateurs dilapidant le budget de l'Etat. Car ayant des accointances avec certaines institutions de l'Etat (sans les nommer). Aussi, lors du forum «Mawiid Maâ El Kalima» (rendez-vous avec la parole) de l'ONCI, Mme Toumi a réitéré sa déclaration à l'endroit de ces opérateurs : «Je vais demander à la Chaîne III de me donner l'enregistrement. Je vais replacer et rappeler ce que j'ai dit. J'ai été invitée dans une émission intitulée «Conviction…». Et à un moment, j'ai parlé de ma conviction qui consiste à croire en un système politique qui garantisse un minimum de service public. J'ai même dit ‘'une forte dose'' de service public dans le domaine de la culture. Et particulièrement dans un pays comme l'Algérie ayant vécu une colonisation de 132 ans. Et qui est déstructurante et aculturante. Plus, une décennie qu'on appelle pudiquement noire qui a engendré un ‘'désinvestissement'' culturel. Un vide qui a été occupé par une force qui se trouve être ennemie de la culture. Et j'ai expliqué ma conviction : qu'il fallait un service public dans mon pays toujours construisant et développant l'industrie de la culture. Et j'ai ajouté que depuis deux ou trois ans et durant le mois du Ramadhan, un danger guette le secteur de la culture. Si on n'y prend pas garde, ce danger finira par empêcher l'Etat d'assurer la mission de service public et ne permettra jamais un développement de l'industrie culturelle. Concert «bootleg» à Annaba J'ai dit : le danger, c'est la tentative de certains opérateurs privés de siphonner le budget de l'Etat. Sous prétexte que ces opérateurs aient des liens privilégiés et particuliers avec certaines institutions (de l'Etat). C'est une vérité. Quand vous apprenez que l'argent public va être utilisé pour payer une chanteuse (Elissa) qu'on ramène de l'étranger. Je n'ai rien contre cela. Et cela, à neuf millions et demi de dinars. Je sais que la Banque d'Algérie ne donnera jamais le quitus. On va payer comment ? Cela veut dire qu'on va utiliser «chkara» (les sacs). Et ça, c'est un organisme public qui fait cela. Comment voulez-vous développer l'industrie culturelle. Ce n'est qu'un exemple. Des boîtes privées qui ont entendu qu'il y avait le 50e anniversaire de l'indépendance en Algérie. Et qui louent le matériel et qui s'arrangent pour étrangler les secteurs ne savant pas ce que c'est. Et pour multiplier les prix à 200% et à 300%. Vous allez me dire que c'est la règle de l'offre et la demande. Cela fonctionne quand les choses sont nettes, précises et transparentes. Pas quand tout le monde court derrière le siphonnage de l'argent public. Ce n'est pas parce qu'on est un office public d'APC (Annaba) qu'on se met à gérer et à ‘'rendre fou'' le marché. Ce que je dis pour l'APC de Annaba est valable pour d'autres APC. Vous le savez !...»