Une réunion du groupe des Amis de la Syrie dont le principal objectif est la recherche d'une «solution politique » à la crise qui secoue ce pays depuis seize mois, s'est ouverte vendredi à Paris en présence de représentants de près de 100 pays dont le ministre des affaires étrangères, M. Mourad Medelci. Boycottée par la Russie et la Chine, pays membres permanents du Conseil de sécurité qui refusent le départ « forcé » du président Bachar El-Assad, cette rencontre de haut niveau vise, selon Paris, la mise en oeuvre « effective » du plan en six points de l'Envoyé spécial conjoint Kofi Annan, dans la perspective d'une « transition démocratique répondant aux aspirations du peuple syrien ». Dans une allocution d'ouverture, le président François Hollande, a affirmé que le plan Annan est le « seul moyen » de faire cesser les violences en Syrie, qui, selon lui, auraient faits «plus de 16.000 morts ». Contrairement à de nombreux pays qui prônent, entre mesures, une intervention armée pour imposer le départ du président syrien, l'Algérie s'attache au principe de non-ingérence dans les affaires des autres pays et au respect de la légalité internationale. Récemment, le ministre des affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait affirmé que l'Algérie oeuvre pour le respect de la légalité internationale, faisant part de réserves quant à toute ingérence dans n'importe quel pays. La rencontre de Paris intervient après la réunion du Genève, fin juin, dont les résultats ont été jugés « peu satisfaisants » par Paris. Le 30 juin à Genève, les grandes puissances, dont la Russie, ainsi que la Turquie et des pays arabes, avaient trouvé un accord sur les principes d'une transition en Syrie avant de diverger sur son interprétation. Une première rencontre du groupe des Amis de la Syrie s'était tenue en février dernier à Tunis, en l'absence de la Russie et de la Chine, non acquises à une intervention étrangère armée en Syrie. Organisée par la Ligue arabe, cette rencontre avait réuni plus de soixante pays «amis de la Syrie » dont les représentants ont appelé, dans leur déclaration finale, à l'arrêt «immédiat » des violences et à de nouvelles sanctions contre le régime de Damas.