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Bras de fer Ouyahia-Djaballah
L'IMPORTATION DE VEHICULES ET D'ALCOOL EN DEBAT AU SENAT
Publié dans L'Expression le 16 - 11 - 2003

A un mois et demi des sénatoriales et à quatre mois de la présidentielle, un bras de fer déterminant s'annonce au niveau de la Chambre haute du parlement algérien.
Demain, le premier argentier du pays présente son projet de loi de finances devant les sénateurs. En attendant, il a été reçu ce week-end par la commission des finances, à laquelle, révèle des indiscrétions «il aurait expliqué la nécessité absolue d'amender l'article 43 interdisant l'importation de boissons alcoolisées et de rendre tel qu'il était l'article 16 qui, lui, interdit l'importation de véhicules usagés». D'intenses tractations de coulisses sont en cours aussi bien au Palais Zighout-Youcef, qu'à la résidence d'Etat et dans certains quartiers des hauteurs d'Alger. Ouyahia en personne, qui dispose du plus grand nombre de députés au Conseil de la nation et qui a avec lui la majeure partie du fameux tiers présidentiel, serait entré dans le bal pour bloquer le forcing islamiste entamé depuis quelques mois déjà par un Djaballah chauffé à blanc depuis que sa proposition de loi électorale a été endossée par le gouvernement et que le chef d'état-major, le citant nommément, a indiqué ne pas être contre son arrivée à la tête de la présidence de la République. Le ministre des Finances, qui donnait l'air d'être excédé par les choix de la majorité des membres de l'APN, nous avait annoncé que «le gouvernement tiendrait bon, pour une fois, concernant l'arrêt définitif de l'importation des véhicules de moins de trois ans afin de favoriser l'essor des concessionnaires autos et, en perspective, la mise en place d'usines de montage dans les quelques années à venir avec la baisse des coûts et les créations d'emplois qui en résulteront».
Le président Bouteflika, discrètement puisqu'il veut rester en bons termes avec la mouvance islamiste sur laquelle il compte pour se garantir un second mandat, aurait personnellement instruit le chef du gouvernement, dont le parti contrôle toujours la Chambre haute du parlement avec plus de 60 élus sur les 96 présents et une majorité de militants RND sur le fameux tiers présidentiel bloquant.
Benachenhou, connu pour être un des hommes les plus proches du président, avait longuement insisté sur «la remise en cause de l'accord conclu avec l'Union européenne, mais aussi la compromission des négociations d'adhésion à l'OMC, à cause de l'interdiction d'importation des boissons alcoolisées». Ce sont des arguments qui dépassent de loin le simple cadre des luttes entre les différents courants politiques qui s'affrontent pour imposer leurs visions et se placer en pole position dans la course à la magistrature suprême. Notre pays en effet, qui se relève difficilement d'une très grave crise dite multidimensionnelle, ne peut guère se permettre le «luxe» de «défier» les puissantes institutions financières internationales, ni de défier le Vieux Continent qui détient toujours le plus gros de nos échanges commerciaux avec l'étranger. Dans le privé, des sources gouvernementales, et même certains députés de la coalition, qualifient de «populiste» et de «démagogique» l'action qu'a menée le mouvement Islah à des fins «strictement électoralistes».
Tout sera fait, indiquent des sources, pour que le Con seil de la nation entre en scène pour mettre un terme à cette situation qualifiée «d'intolérable» par les membres du gouvernement. Ces derniers, qui précisent que la Chambre haute du parlement est contrôlée par le cercle présidentiel, indiquent qu'Ouyahia a toutes les chances de mener à bien cette mission. Ils rappellent, à juste titre, que «le Conseil de la nation a précisément été mis en place grâce à la Constitution de 1996 pour servir de garde-fou et prévenir ce genre de situation ». L'article 120 du texte fondamental algérien prévoit que le «parlement adopte la loi de finances dans un délai de 75 jours au plus tard à compter de la date de son dépôt». Si pas mal de temps reste encore aux deux Chambres pour venir à bout de ce désaccord qui dépasse de loin le simple cadre de ces deux articles fortement controversés, il faut dire que des scénarios inédits ne sont pas à exclure, comme nous le précisent des sources parlementaires. Le même article prévoit, en effet, qu'«en cas de désaccord entre les deux Chambres, une commission paritaire, constituée des membres des deux Chambres, se réunit à la demande du chef du gouvernement pour proposer un texte sur les dispositions objet du désaccord». Car, il convient de souligner que le Conseil de la nation n'a pas le pouvoir d'amender, mais seulement celui de rejeter. Une pareille éventualité ne draine pas une large adhésion puisque la moitié des membres de ce Conseil doit être renouvelée en date du 30 décembre ce qui laisse peu de temps aux sénateurs voulant se faire réélire de s'occuper d'autre chose, même pas de la loi de finances, ni des conflits au sommet de l'Etat et entre les différents courants politiques partis à l'assaut de la présidence de la République depuis plusieurs mois déjà. Reste aussi ce pouvoir discrétionnaire qu'a le président de signer lui-même le texte: «En cas de sa non-adoption (la loi de finances. Ndlr) dans le délai imparti, le président de la République promulgue le projet du gouvernement par ordonnance». Le chef de l'Etat a déjà montré qu'il était capable de signer toutes les ordonnances nécessaires à l'accomplissement de sa politique sans se soucier de ce que penserait l'instance législative mise à l'écart durant une bonne partie de l'année précédente.


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