La présidence de la république de Guinée-équatoriale a réagi hier au lancement par des juges français d'un mandat d'arrêt international jeudi contre le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema dans l'enquête dite des «biens mal acquis». Selon un communiqué de la présidence, «La République de Guinée équatoriale constate, une fois de plus, que le droit international a été gravement enfreint», considérant «l'immunité de juridiction totale aux plus hauts représentants des Etats» dont devrait bénéficier Teodorin Obiang Mengue, deuxième vice-président équato-guinéen. «Ce mandat d'arrêt n'est pas seulement contraire à toutes les règles internationales, mais il est également inutile, car il fait référence aux infractions présumées qui n'existent pas en Guinée équatoriale», poursuit le document. Les juges d'instruction français, Roger Le Loire et René Grouman, qui soupçonnent Teodorin Nguema Obiang Mangue de détournement de fonds publics de son pays, ont décerné le mandat d'arrêt jeudi, quatre mois après avoir lancé la procédure, et au lendemain d'une deuxième convocation en vue d'une mise en examen (inculpation), à laquelle il ne s'est pas présenté. L'enquête française a mis à jour un important patrimoine de la famille Obiang en France, soupçonné d'avoir été acquis avec des fonds public équato-guinéens. Après une spectaculaire perquisition en février dans un somptueux hôtel particulier parisien dans lequel ont été saisis 200 m3 de biens de valeur, les juges avaient convoqué une première fois en mars M.Obiang mais le gouvernement équato-guinéen s'y était opposé en signe de protestation. Teodorin Obiang a été nommé fin mai deuxième vice-président après avoir été ministre de l'Agriculture depuis 2008.