Le déluré Djamel Larousi s'est produit samedi soir au chapiteau du Hilton, à Khaimetkum, chez Djezzy, mais cette fois avec sa formation en complet faisant le bonheur de ses fans venus nombreux admirer cette bête de scène. L'ouverture assez originale du spectacle se fera avec une intro gnawi doublée d'un son tribal, entre gumbri, karkabou et synthé. Le groupe composé de Sami Belouache à la percussion, Smaïl Benhouhou au synthé, Tarek Gasmi à la basse et Isaakha Sow à la batterie et jembé s'est donné à fond entraînant comme à l'accoutumée un public bien déjanté sur la piste de danse. Djamel Larrousi égrènera les tubes à l'image de Zina, Mazal, Koubaili, Kifach hilti, Etoile filante, morceau réarrangé et ponctué de rythmes africains endiablés ou encore Nadim. Le groupe invoquera aussi l'esprit de Soudani bambara et Hasna dans une mélopée gnawie transcendantale. Djamel Larrousi invitera au finish sur scène, le guitariste Nasser Menia pour un tour de jeu de guitare sur le célèbre morceau Take five avant de clôturer la soirée en apothéose. «C'est un bonheur, je préfère jouer avec mon groupe au complet que le faire à moitié comme l'année dernière. Quand on m'avertit à l'avance, je peux mobiliser tout le monde. Et normalement si les conditions le permettaient, je pouvais ramener plus de matériel et faire un show plus complet avec une vidéo projection, des danses. Aujourd'hui c'était la moitié du show.». nous a confié dans les loges Djamel Laroussi. Côté actualité, il ajoute: «Je dois finir un album. J'ai aussi, juste le mix d'un morceau à faire. Sur l'album j'ai invité des grands noms du jazz comme Benny Golson, Billy Cobham, Chico Freeeman, Maneo Jackson qui joue avec Stevie Wonder. J'ai invité un grand pianiste qui s'appelle Richie Beirach. Des morceaux standards du jazz que j'avais joué au Panaf que j'ai algérianisé ici. Il y a un best of qui est sorti chez Dounia avec un titre inédit qui s'appelle Kama toudin toudan. Aussi un album est en cours de réalisation dans lequel figure ce morceau.» Ramener le projet jazz en Algérie coûtera énormément d'argent et demandera l'apport de beaucoup de sponsors, avouera Djamel Laroussi, qui n'hésite pas entre-temps à répondre présent en Algérie à chaque fois qu'il est sollicité pour animer des master class. Il soulignera aussi être constamment à la recherche de son style car dit -il «on n'a pas fini d'apprendre». Chant, danse, box, transe, le spectacle de Djamel Laroussi était réussi sur tous les plans.