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Paris souffle sur le «brasier» sahélien
INTERVENTION MILITAIRE DANS LE NORD DU MALI
Publié dans L'Expression le 25 - 08 - 2012

Le ministre français de la Défense n'exclut pas le soutien militaire et logistique de son pays à la Cédéao, qui se prépare à envoyer une force militaire forte de 3300 soldats.
Intervenir militairement au nord du Mali, pour soi-disant rétablir l'ordre et éradiquer les groupes terroristes, constitue un objectif fondamental pour Paris qui compte des intérêts hautement stratégiques dans la sous-région. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, jeudi dernier sur France 24. C'est dire que même si la défaite électorale de Sarkozy a brouillé les plans d'une intervention militaire au nord du Mali, il n'en reste pas moins que la France n'exclut pas son soutien à la Cédéao pour un tel objectif. Une Cédéao qui se prépare à envoyer une force militaire forte de 3300 soldats. Celle-ci bénéficie en fait d'un accord tacite international pour tenir un rôle de «gendarme» à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest. Et comme par hasard, les membres de cette organisation ouest-africaine, constituent le pré carré de la «Françafrique»! Cette organisation sous-régionale qui compte surtout sur l'appui de la France, qui s'est montrée manifestement disposée et disponible à fournir matériel et logistique, semble attendre juste un feu vert de la part du Conseil de sécurité. Pour les Français, le problème ne se limite pas au Mali. C'est tout le Sahel qui se «talibanise». Ainsi, selon le ministre français de la Défense, l'arc saharo-sahélien a tous les ingrédients pour que les crises actuelles observées au Mali prennent de l'ampleur. C'est toute la rive Nord du fleuve Niger qui échappe, a noté Jean-Yves Le Drian, au contrôle des Etats de la région. «Les zones désertiques nigériennes sont menacées et, avec elles, les intérêts français dans l'uranium», a-t-il encore laisser comprendre. En Afrique de l'Ouest, l'organisation Aqmi est même doublée sur sa gauche par plus radical: le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Cet apport à Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), menace directement les intérêts français par les prises d'otages, les attentats, mais surtout par la remise en cause de leurs intérêts miniers dans la région du Sahel. Ainsi, pour Bernard Lugan, «spécialiste» de l'Afrique, «le Sahel est devenu une terre où prendre ses matières premières (uranium, fer, pétrole, etc.), y attirant outre les acteurs traditionnels, en l'occurrence la France et les Etats-Unis, de nouveaux acteurs comme la Chine». Il relève à ce propos que l'anarchie qui règne au Sahel est voulue, quand elle n'est pas provoquée. Cela explique, dit-il, par ailleurs, la position des Américains qui surveillent la région du Sahel comme du lait sur le feu. Cette situation signifie vraisemblablement, pour cet «expert», que tous les ingrédients sont réunis pour justifier une intervention au nord du Mali, notamment après l'effondrement de l'armée malienne et l'implantation d'Aqmi qui a renforcé et étendu sa zone d'action dans le nord du Mali, région, auparavant, bastion du mouvement séparatiste (Mnla). Contrairement aux opinions généralement formulées, notamment par les Occidentaux, le chef de la diplomatie de la Rasd, Mohamed Salem Ould Salek, contacté par nos soins, soutient que les groupes terroristes sont en relation directe avec les puissances étrangères qui souhaitent déstabiliser la sous-région du Sahel. Cela pour dire, explique-t-il, que les prises d'otages et les autres actions et attentats perpétrés au Sahel ne représentent, en réalité, que de fallacieux prétextes pour ceux qui cultivent des velléités interventionnistes dans la région. Plus grave, le diplomate a précisé que les autorités sahraouies disposent de preuves confirmant que certains groupes terroristes, activant dans la sous-région, travaillent sur injonction et directives de certains gouvernements, singulièrement le Maroc et ses alliés. Pour le chef de la diplomatie sahraouie, l'exemple du groupe terroriste du Mujao, apparu subitement et présenté comme une dissidence Aqmi, ayant ses bases dans le nord du Mali, est en fait une invention des services marocains, soutenu par des gouvernements étrangers souhaitant, par voie de conséquence, plonger le Sahel dans l'instabilité et l'insécurité pour permettre une intervention étrangère dans la région. A la position française s'ajoute celle du Maroc qui soutient une intervention militaire au nord du Mali qui n'a pas, notons-le, de frontières avec le Mali ou même avec la région du Sahel. Des experts des questions sécuritaires relèvent que la position marocaine s'explique notamment par le fait que le Royaume chérifien a investi beaucoup au Mali. Ainsi, ses investissements se sont multipliés ces dernières années en direction du Mali, générant des emplois pour des cadres dans deux grands secteurs. Celui de la téléphonie, puisque Maroc Telecom est devenue l'actionnaire majoritaire de la Sotelma, l'opérateur historique malien, qui a été privatisé. Le secteur bancaire est aussi générateur d'emplois. Attijari Wafa Bank est en effet, majoritaire dans la Banque Internationale pour le Commerce ((acquisition de 51% des actions de la Banque internationale du Mali pour près de 60 millions d'euros) et l'Industrie au Mali (Bicim), tandis que la Bmce Bank contrôle 55,8% de la Bank of Africa, via sa filiale BOA Mali. Une instabilité au Mali implique donc de grandes pertes financières, alors que le Maroc est en pleine crise socio-économique. Cela explique que les appels de l'opinion internationale à l'adresse de l'Algérie se multiplient pour qu'elle sorte de sa neutralité dans la crise malienne et y intervenir militairement. «Dans le nord du Mali, il faut que les Algériens sortent de leur attitude de retrait et d'expectative, il faut qu'ils se réveillent!» a déclaré Mohamed Bazoum, le ministre nigérien des Affaires étrangères, le 4 juin sur les antennes de RFI, à propos de la position algérienne sur la crise au nord du Mali et les solutions pour la résoudre. Signalons en plus, les déclarations des présidents guinéen, Alpha Condé, et son homologue nigérien, Mahamoudou Issoufou, qui, à demi-mot, s'adressaient à Alger. «Il faut intervenir militairement au Mali pour chasser les islamistes et étouffer les voix séparatistes» avaient-ils dit. Relevons par ailleurs que dans son dernier rapport sur Aqmi, le conseiller principal du président Barack Obama, en matière de sécurité internationale et de lutte contre le terrorisme, John Brennan, a noté que cette organisation criminelle s'est redéployée en nouant des liens avec les Shebab somaliens et Boko Haram nigérian, lequel semble bien structuré. Plusieurs de ses groupuscules ont tenté de franchir les frontières algériennes. Néanmoins, ces tentatives sont demeurées vaines, étant confrontées à un dispositif sécuritaire pratiquement hermétique dressé par les éléments des services de sécurité algériens, tous corps confondus.

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