Au total, 500 familles sont concernées par le relogement, a annoncé la wilaya d'Oran Les familles, qui ont rejeté en bloc l'opération, se voient mal quitter leurs spacieux logements pour aller occuper des habitations exiguës de la banlieue Est d'Oran. Le relogement des 500 familles occupant des Italidyles du quartier d'Es Sedikia, prévu pour aujourd'hui, n'a finalement pas eu lieu. L'annulation a été décidée à la dernière minute par la wilaya d'Oran dans l'après-midi de la journée de vendredi. Plusieurs délégués des familles touchées par ladite opération estiment que la mesure en question a été désamorcée à temps évitant ainsi un réel clash qui aurait pu opposer les concernés aux services affectés au relogement de ces derniers. D'autant que plusieurs de ces familles ont, depuis l'annonce de leur relogement, affirmé, elles aussi, leur détermination à résister en ne quittant pas leurs anciennes habitations quitte à en découdre avec le personnel devant les délocaliser. Les explications ne manquent pas. Ces familles, qui ont rejeté en bloc toutes les conditions ayant précédé l'opération, se voient mal quitter leurs spacieux logements situées à quelques encablures du centre-ville pour aller occuper des habitations exiguës situés dans la banlieue Est d'Oran. Certaines familles, s'estimant nombreuses, ne peuvent plus occuper des habitations de type F3 de Haï El Yasmine. C'est pourquoi, leurs représentants ont, lors de leur rencontre avec le wali d'Oran, demandé de revoir à la hausse le nombre de logements à leur attribuer. En ce sens, plusieurs délégués de familles ont annoncé que 900 logements répondront largement à leurs aspirations. Ce n'est pas tout. Dans leurs rencontres avec les journalistes, plusieurs familles sont allées jusqu'à dire que «leur relogement a été décidé unilatéralement par les responsables locaux, or il aurait été juste et judicieux de se avec concerter les familles devant être transférées vers leurs nouvelles habitations». La wilaya d'Oran a, quant à elle, estimé que le recasement des occupants des Italidyles (localement Batimates Taliane), était motivé par le fait que ces derniers souffrent des aléas de la dégradation de leurs bâtisses construites à l'aide d'une matière hautement dangereuse, en l'occurrence l'amiante. Au total, 500 familles sont concernées par le relogement, a annoncé la wilaya d'Oran qui a diffusé mercredi passé un communiqué dans lequel il a été fait état que «toutes les conditions inhérentes au recasement ont été réunies». Plusieurs institutions locales, comme l'Opgi et les municipalités membres du groupement d'Oran ont été mobilisées à l'effet de procéder au déménagement des familles. L'opération étant compromise, le ton est donc donné au relogement au grand bonheur de 600 autres familles résidantes dans les vieilles bâtisses des quartiers populaires de Derb, El Hamri et Mediouni et ce, tout en leur injectant les 500 logements rejetés par les occupants des Italidyles d'Es Sedikia. Le logement pose un sérieux problème dans la deuxième ville du pays vu que les immeubles de cette dernière sont en constante dégradation. Le phénomène des effondrements, provoquant des dizaines de sinistrés, est devenu récurent ces dix dernières années. Près de 2000 immeubles sont classés dans la zone rouge. Ces derniers menacent de s'effondrer à tout moment. La wilaya d'Oran, elle, aspire atteindre un parc immobilier de 100.000 unités dans un avenir proche. Le communiqué diffusé mercredi dernier fait état de 26.000 logements sociaux en attente de la désignation des entreprises réalisatrices.