C'est dans une salle pleine à craquer que Benflis, secrétaire général du parti FLN, a tenu un meeting jeudi, pour rassurer ses troupes de la bonne santé de sa formation politique. D'emblée, M. Benflis, en rappelant à l'assistance que c'est la 4e visite qu'il effectue dans cette wilaya après, particulièrement, celle de 2001 en tant que chef du gouvernement, n'a pas manqué de souligner qu'il avait exigé en première instance de visiter les “gourbis où vivaient des familles laissées-pour-compte”. À ce sujet, il dira : “Il est inconcevable de voir le peuple en 2003 dans cette misère ; c'est pour cela, que ce pays a besoin de véritables changements.” Abordant le chapitre de la déstabilisation du parti et l'invalidation du 8e congrès, l'orateur n'a pas mâché ses mots, tout en fustigeant certains de ces élus qui ont viré vers le mouvement de Belkhadem. Il dira, à cet effet : “la charte de l'élu a été bafouée par ceux-là mêmes, mais le FLN vaincra, nous n'abdiquerons pas !” Ni les pouvoirs législatifs ni exécutifs et judiciaires n'ont été épargnés par ceux qui bafouent la Constitution qui, tout de même, reste un socle pour le pays, dira en substance Ali Benflis. S'étalant davantage sur la crise que traverse le pays depuis l'investiture de Bouteflika, Benflis exhortera sa base à plus de vigilance. Au sujet de la valse des ministres, qui sillonnent le pays, Benflis n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour tirer la sonnette d'alarme. “Ils sont devenus des comités de soutien. Ils ne se rendent pas dans des wilayas pour écouter les doléances du citoyen. Ainsi, à Saïda, Benflis et sa base semblent avoir acquis un terrain favorable, si l'on se réfère au mutisme du mouvement des redresseurs. A. B.