Faire le point sur la situation prévalant au sein du mouvement citoyen après la résurgence des divergences nées, pour ce qui concerne Béjaïa, autour de la participation au dernier conclave interwilayas, mettre en évidence tout ce qui en a résulté, étudier les perspectives et actions idoines à donner au mouvement dans tous les cas de figure envisageables, tels sont les objectifs assignés aux deux rencontres parallèles qui se sont ouvertes hier, sous le même sigle de la Cicb. Pour la présidence tournante de la Cicb, qui regroupe en son sein une majorité de coordinations communales ayant pris part aux travaux des derniers interwilayas à Tizi Ouzou, l'attention reste focalisée sur la réponse qui sera réservée par le pouvoir à la demande, appuyée par un ultimatum, de satisfaction des incidences mises en avant depuis l'été dernier lors de la rencontre de Raffour. «Nous nous préparons de façon à être prêts quelle que soit la réponse du pouvoir», nous dit-on au niveau de cette aile qui se présente comme «la majorité positive». «Nous allons nous entendre sur un certain nombre d'actions que nous soumettrons à l'instance suprême, dont le conclave, laissé ouvert, reprendra ce jeudi», explique le porte-parole de la présidence tournante, M.Farès Oudjedi, qui tout en étant conscient des turbulences que traverse la structure de Béjaïa, s'est montré réconciliant: «Nous sommes pour un regroupement le plus large possible pour peu que l'on déclare son cautionnement aux résolutions du dernier conclave interwilayas», allusion faite à l'agitation qui anime certaines coordinations contestataires. «Nous donnons rendez-vous à toute la famille du mouvement citoyen», conclut-il. L'autre aile, composée essentiellement du comité d'El-Kseur, Akbou Souk El-Tenine et Tinebdare, ne l'entend pas de cette oreille et tente de renverser la charge en appelant à un conclave extraordinaire et parallèle à Akbou où s'est tenu hier un meeting populaire sur la place Colonel-Amirouche. Ali Gherbi et Zahir Benkhellat, soutenus par des délégués «réconciliateurs» de Béjaïa et Tizi Ouzou, ont réaffirmé leur rejet du dialogue. A cette occasion, «le rejet de l'élection présidentielle d'avril 2004» a été prononcé avant même l'ouverture des travaux de cette rencontre parallèle. L'antagonisme qui couvait déjà entre les délégués, induisant tout récemment une fracture, semble, à l'allure où vont les choses, parti pour durer. Si les rencontres programmées pour hier se maintenaient, quand bien même elles consacreraient la suprématie de l'une ou de l'autre des deux ailes, cela confirmerait, dans tous les cas, la fracture définitive de l'intercommunale de Béjaïa.