Les travaux de l'interwilayas des archs reprendront demain, vendredi, à Tizi Rached, avec comme point principal à l'ordre du jour : la question de la reprise ou non du processus de dialogue avec le Chef du gouvernement. Le débat autour de cette question s'annonce d'ores et déjà houleux entre, d'un côté, les délégués de la CADC de Tizi Ouzou qui prônent l'option de la reprise du contact avec le représentant de l'Etat pour, argumentent-ils, s'informer sur d'éventuels changements dans la position du pouvoir sur le point relatif à l'officialisation de la langue amazigh et, d'un autre côté, ceux de la CICB de Béjaïa qui s'opposent catégoriquement à cette proposition tant que le pouvoir n'a pas déclaré publiquement l'abandon de la voie référendaire pour l'officialisation de tamazight et n'a pas honoré ses engagements pris dans le protocole d'accord signé entre les deux parties en janvier dernier. Avec ces deux positions antagonistes sur la reprise des pourparlers, le conclave interwilayas organisé initialement à Sidi-Aïch, dans la wilaya de Béjaïa, a été déjà, faut-il le rappeler, reporté plusieurs fois et suspendu à maintes reprises. Ainsi donc, le mouvement citoyen des archs, déjà fragilisé par sa division en plusieurs tendances, se retrouve depuis plusieurs mois à la croisée des chemins. La question du dialogue envenime davantage les rapports au sein de cette structure, s'ajoute également une grande suspicion née de la participation de quelques délégués de la CICB, conjointement avec le Chef du gouvernement, à la fête organisée par la JSK en juillet dernier à Alger. Outre la question du dialogue qui sera donc remise sur le tapis à l'occasion de ce conclave, les délégués des archs auront à débattre le document de réflexion portant les perspectives du mouvement citoyen, la situation politique actuelle marquée par l'emprisonnement des journalistes, ainsi que l'interpellation dont a fait l'objet, il y a quelques jours, le délégué des Genêts, Belaïd Abrika. S. L.