Les rapports entre les fédérations et leur démembrement sont appelés à être clarifiés afin de supprimer les sources de conflits et d'incohérences. Alors que les fédérations et l'instance olympique nationale ont depuis belle lurette tiré la sonnette d'alarme et crié haut et fort leur désarroi quant à la situation désastreuse que vit le sport national, au moment où certains présidents de clubs ont été jusqu'à sacrifier certaines disciplines, loin de nous l'idée de défendre leur choix, bien au contraire, voilà enfin venu le moment pour le gouvernement de se pencher sur le problème par le biais du conseil des ministres. Ce dernier, après avoir cédé du terrain et la gestion de la chose sportive à certains énergumènes dont le souci n'est autre que l'appât du gain facile au détriment du développement de la pratique sportive ce qui a engendré un grand malaise au sein du mouvement sportif national, vient de prendre enfin le taureau par les cornes. Ouf! Il était temps, au risque de voir certaines disciplines disparaître de la scène sportive nationale. D'ailleurs il est même un peu tard diront certains, et ils auront raison dans une certaine mesure du fait que de équipes ont d'ores et déjà déclaré forfait pour l'actuelle saison sportive ou bien ont complètement déposé leur bilan à l'image du SR Annaba (basket-ball), du MC Oran (handball) et tant d'autres qui avaient fait les beaux jours du sport national. Que sont devenues ces pépinières du sport national qu'étaient le CRB (athlétisme), El-Harouch (handball) Birkhadem et Béjaia (boxe), le CR Béni-Saf (basket-ball) et tant et tant de clubs disparus à tout jamais en raison de l'incompréhension et de l'incompétence de beaucoup de dirigeants. En outre et au vu des résultats mitigés réalisés par les athlètes nationaux auxquels une forte subvention est allouée sans aucun résultat positif en contrepartie, le conseil des ministres a décidé de prendre une série de mesures. C'est dans ce sens qu'il a été défini, lors du conseil des ministres de dimanche, trois lignes directrices visant la redynamisation des activités sportives et l'approbation du projet de loi relative à l'éducation physique et sportive. Les trois axes portent en plus de la généralisation de la pratique sportive sur l'intégration de l'éducation physique et sportive dans le système éducatif (tous paliers confondus) y compris les handicapés ainsi que la promotion du sport d'élite afin d'assurer une digne représentation du pays dans les compétitions internationales. En outre et pour une meilleure prise en charge de la pratique sportive il a été décidé de créer un cadre adéquat pour améliorer les rapports entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif. Dans ce contexte, l'avant-projet de loi tend à assurer une plus grande autonomie des fédérations sans faire abstraction du principe de la délégation ministérielle de prérogatives pour celles qui seront déclarées d'intérêt général et d'utilité publique. De ce fait, l'aide des pouvoirs publics à ces dernières sera soumise dorénavant à un contrat d'objectifs. Et afin d'éviter à l'avenir les conflits et les incohérences entre les fédérations et leurs structures (ligues et clubs sportifs) les rapports sont également appelés à être clarifiés. S'agissant des clubs sportifs professionnels, l'avant-projet de loi prévoit de nouvelles dispositions devant permettre aux clubs de prendre la forme d'entreprises. D'autre part, les collectivités locales sont appelées à s'impliquer davantage dans la promotion, le développement et l'animation des activités d'éducation physique et sportive avec un droit de regard sur la gestion des finances publiques. Ne dit-on pas qui finance, contrôle ?