Une allure des plus sympathiques, bien dans sa peau, grave et rêveuse... Elle, c'est chaba Habiba. Une femme formidable, bonne, humaine et sensible. Native de la ville de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret, elle a choisi la vie de chanteuse depuis l'âge de quatorze ans quand elle côtoyait un groupe de Meddahate qu'elle accompagnait dans des fêtes. Alors lycéenne, ses ambitions se conjuguaient entre l'art et les études. Ce qui la rend si sympathique, c'est sa volonté d'aller plus loin. «Mon premier rêve se réalisa en 1990 où ma joie fut double, dira-t-elle en expliquant ainsi sa réussite dans ses études d'art dramatique à Mostaganem d'une part et son premier enregistrement aux éditions Rabaï de Chlef. Une première bande qui fut suivie par bien d'autres à une cadence d'une K7 par an et ce, jusqu'en 2000. En 2001, elle est aux éditions Ahlam et sort six chansons dont Houa aâqel ouana ouaâra (Il est sage, moi méchante). Djani nedmène fut le titre de sa quatorzième K7 enregistrée en 2002, chez le même éditeur auquel elle reste liée jusqu'à présent. Toutefois, le répertoire de Habiba est, en majeure partie, consacré à la chanson sentimentale. La célèbre trézélienne n'est pas étrangère au podium dans la mesure où elle a animé plusieurs galas à travers différentes régions du pays notamment dans l'Algérois et en Oranie. Cette année, elle se prépare à rééditer l'exploit de l'an dernier où elle s'était produite en France. Cela se résume à une sortie à Marseille à la fin de ce mois de novembre et à la fin du mois de décembre à l'occasion du Nouvel an sous la conduite du manager Bougag Chérif. Par ailleurs, en matière de projets, Habiba a deux nouveaux produits dont une K7 en duo. «La chanson n'existe que par l'oreille. Sans elle, elle n'est rien. Elle ne saurait, comme la peinture et la littérature, attendre dans l'ombre que la postérité répare un jour les injustices de l'instant», ainsi Habiba conclut son récit avant de s'envoler.