Les résultats des législatives du 10 mai dernier ont donné du fil à retordre aux partis politiques, notamment les formations islamistes Les partis de Abdallah Djaballah, Abdelmadjid Menasra et Djamel Abdeslam ainsi que celui de Abdelkader Merbah s'acheminent vers le boycott. Les prochaines élections locales arrivent à grands pas. Cependant, si certains partis se mettent déjà à la besogne à travers l'élaboration des listes, d'autres hésitent encore à trancher la question d'y prendre part ou non. Les résultats des législatives du 10 mai dernier ont donné du fil à retordre aux partis politiques, notamment les formations islamistes. La compétition électorale pour les APC et les APW, une échéance caractérisée par la proximité des électeurs avec les candidats et portant sur la gestion des affaires locales sera probablement amoindrie par la non-participation d'acteurs habituels. Jusqu'ici aucune effervescence électorale n'est venue précéder ce rendez-vous pour élire les nouveaux représentants aux APC et APW. Le déclin de la mobilisation partisane, l'incertitude quant à la recomposition de la carte politique font que certains partis appréhendent cette compétition. Le Parti des travailleurs, par la voix de sa secrétaire générale, estime que les locales ne constituent pas la priorité de son parti. La décision de participer aux prochaines élections ne sera connue qu'après la session du comité central qui se réunira les 20 et 21 septembre. L'ambiguïté entourant la question de la participation reste de mise au MSP. Le débat autour de cette question n'arrive pas apparemment à être tranché. La question sera encore une fois discutée à la réunion du bureau politique qui se tiendra dimanche prochain, sinon elle sera inscrite à l'ordre du jour de la conférence nationale qui sera tenue les 20, 21 et 22 septembre. Les deux partenaires du MSP au sein de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), à savoir En Nahdha et El Islah sont dans le même topo: la participation reste en ballottage. A l'instar d'autres leaders de partis islamistes, qui s'estiment victimes d'«exclusion ou de fraude électorale», ces deux partis font durer le suspense sur la question de la participation aux élections locales du 29 novembre prochain. Les partis ayant pris comme position politique d'installer un Parlement parallèle, comptant parmi les plus pessimistes. C'est le cas du FJD de Abdallah Djaballah, du FC de Abdelmadjid Menasra, du FAN de Djamel Abdeslam. Ces partis et d'autres comme le Rassemblement patriotique de Abdelkader Merbah s'acheminent au boycott de cette consultation. Le RCD a décidé, à une large majorité des membres du conseil national du parti, réunis le week-end dernier à Alger, de participer aux prochaines élections locales. La même chose pour le FFS dont la participation est acquise. Pour le FLN, grand vainqueur des élections de mai 2012, le RND comme le FFS et le RCD, les préparatifs des élections locales vont crescendo. De nombreux partis ont mis en exergue les anomalies à corriger et surtout l'urgence de réviser la loi électorale, suite aux législatives. Les partis fraîchement agréés sont tentés de s'imprégner de cette expérience relative aux élections communales. C'est un scrutin de liste proportionnel et le plus fort reste. La liste qui recueille le plus de suffrages exprimés obtient la moitié des sièges à pourvoir. La difficulté de trouver des femmes candidates à inscrire sur les listes en dehors des grandes villes se posera également avec acuité aux partis politiques quelle que soit leur taille. Enfin, la même commission de supervision des élections législatives composée de magistrats, dont l'utilité est contestée par plusieurs partis, est d'ores et déjà reconduite en prévision de l'échéance du 29 novembre.