Samedi prochain, soit dans quarante-huit heures, le championnat professionnel de ligue 1 entamera sa troisième année, depuis l'instauration du professionnalisme dans notre pays. Cette troisième édition du nouveau système mis en place récemment, a cependant beaucoup de mal à prendre son véritable envol, d'autant plus que la plupart des clubs qui évoluent aujourd'hui en championnat professionnel, soit au niveau de la Ligue 1, ou bien celle de Ligue 2, peinent réellement sur tous les plans. Pour preuve, l'ensemble des présidents des clubs évoluant dans les championnats sus-cités sont incommodés sur tous les plans, à telle enseigne que la ligue professionnelle de football, ainsi que la FAF, ont fini par reporter d'une semaine le coup d'envoi officiel desdits championnats. Selon par exemple le président de la JS Kabylie, en l'occurrence Moh Chérif Hannachi, la dernière entrevue que leur a accordée Mohamed Raouraoua, le premier responsable du football national, les aurait rassurés. En d'autres termes, la menace de boycott brandie dernièrement par le Forum des présidents dont les clubs évoluent aujourd'hui en championnat professionnel, est désormais bel et bien écartée pour le moment. Nous disons bien pour le moment car rien ne dit aujourd'hui que finalement tout est rentré dans l'ordre comme si quelque part, les multiples et très sérieux problèmes auxquels font face tous ces clubs, se règlent du jour au lendemain. Le passage en cours du système amateur à celui du professionnalisme est pour l'instant au stade de l'apprentissage, et semble surtout tarder réellement à être appliqué à la lettre. La situation que vivent aujourd'hui la plupart de ces clubs qui ont accepté de s'engager dans la voie du professionnalisme est toujours aussi chaotique à tous les niveaux. Il n'est pas question aujourd'hui de se voiler la face car le mode de fonctionnement interne des clubs des championnats des ligue 1 et 2, reste toujours aussi ambigu, et surtout totalement aux antipodes des exigences du professionnalisme digne de ce nom. Le problème ne se situe point au niveau des pouvoirs publics, mais bel et bien dans l'ensemble de ces clubs qui ont sauté dans l'inconnu, il y a tout juste deux années de cela. En clair, l'ère de l'amateurisme est loin d'être révolue, tant que les clubs en question continueront de la sorte à crier sur tous les toits qu'ils sont tous, ou presque, dans la tourmente. Au risque de nous répéter, hormis l'USM Alger dont le fonctionnement interne commence à correspondre au profil type d'un club dit professionnel, le reste des clubs continue vraiment de tourner en rond. Pis, alors que la nouvelle saison footballistique est sur le point de débuter, les éternelles crises internes continuent de faire rage, à l'image d'un club comme le MC Oran. Ces histoires de CSA et SSPA au sein de la plupart des clubs, perdurent à ce jour dans une atmosphère qui finit souvent par favoriser la réapparition dans nos stades du récurrent problème de la violence. Un autre grave problème qui risque de faire parler de lui au cours de la saison 2012-2013. Il faut aussi espérer que l'arbitrage se donne lui aussi un nouveau visage, et non celui qui a été le sien au cours de la saison écoulée. Ce samedi enfin, l'ES Sétif remettra en jeu son dernier titre en date de champion dans un contexte tout à fait nouveau pour un club issu du Sud-Ouest du pays, en l'occurrence la JS Saoura, un néo-promu qui espère entamer son entrée en lice en Ligue 1 sur les chapeaux de roues. Le club phare de la ville de Béchar constituera sans aucun doute la nouvelle attraction, parmi plusieurs ténors habituels qui promettent déjà monts et merveilles à leurs nombreux fans, au cours d'une nouvelle saison footballistique dont on ignore réellement quel genre de surprise elle va nous réserver à son tour.