Le prédateur était toujours présent dans les ateliers de la Snvi L'hématophage suceur de sang aurait alors trouvé tout le temps pour proliférer et développer une résistance aux classiques insecticides. Le moustique, non ordinaire, de Rouiba sévit toujours. Aux dernières nouvelles les employés de la Snvi (Société nationale des véhicules industriels) seraient toujours en congé spécial afin d'éviter les désagréments d'une contamination massive. A l'hôpital de Rouiba où l'on a recensé hier 1000 personnes aux consultations, c'est le blocus total sur l'information. L'Expression a appris toutefois que d'autres secteurs sanitaires de l'Algérois ont eu à accueillir des victimes de l'affreux diptère, notamment l'hôpital d'El Kettar, à Bab El Oued et le CHU Mustapha Bacha, à Alger-Centre. Ces derniers et à l'instar de l'hôpital de Rouiba ont vu leurs services de réanimation pris d'assaut par des citoyens paniqués. Le dangereux moustique de très grande taille est décrit par ceux qui l'ont vu de près, tantôt de couleur jaune, tantôt de couleur blanche. Cette dernière serait la plus proche de la réalité. A en croire certaines blouses blanches, certaines victimes de cet anophèle d'un nouveau genre aurait présenté le tableau clinique type de l'oedème de Quincke, connu aussi sous le nom de' l'angio-oedème qui se traduit par le gonflement soudain (oedème) de la peau, des muqueuses et des tissus sous-muqueux. Ce qui est en somme une forme grave d'allergie et que les médecins assimilent à un choc anaphylactique. La nouvelle de la présence de ce fléau dans la plus proche banlieue de la capitale a mis en alerte les services d'hygiène et de désinfection. Aux premières heures de la matinée d'hier, les véhicules qui ont commencé leur opération de démoustication, entamée dès la découverte du fléau, poursuivaient leur mission de fumigation même durant les heures diurnes. Des édifices de l'administration publique d'Alger-Centre ont eu d'ailleurs à recevoir la visite, tôt le matin, des équipes de désinfection à des fins de salubrité et de prévention. D'aucuns affirment que le foyer où a proliféré cet insecte n'est autre qu'un ancien bureau de la Snvi et qui aurait été ouvert après de longues années d'abandon. Des sources ajoutent que le moustique aurait trouvé là un refuge et un nid de reproduction, alors que les déchets hospitaliers, les décharges publiques et autres rejets nuisibles qui s'ajoutent aux ordures ménagères, font florès du côté de la Snvi. L'hématophage suceur de sang aurait alors trouvé tout le temps pour proliférer et développer une résistance aux classiques insecticides. Rappelons qu'une source syndicale a déclaré à un confrère que si la situation perdurait, le complexe industriel de Rouiba allait fermer ses portes pour une durée indéterminée. Le ministère avait alors déclenché une opération de démoustication qui se serait avérée vaine. L'on affirme par ailleurs que le prédateur était toujours présent dans les ateliers de la Snvi et dans les bureaux de cette dernière. Au demeurant, les moustiques adultes combattus présentement à coups de Malatox et de Finitox aéro pourraient donc avoir développé une résistance à ces produits. Selon la même recherche, pour intervenir, il faut mettre sur le marché la dernière génération d'insecticides, notamment les pyréthrinoïdes de synthèse, très en vogue aux Etats-Unis d'Amérique et en Europe.