Après la prière de vendredi, seules trois tentatives de marche ont été enregistrées à Bab El Oued, Kouba et Bachdjerrah. Contrairement aux autres pays musulmans où les citoyens sont sortis, hier, pour protester contre le film blasphématoire à l'égard du Prophète Mohamed (Qsssl), les Algériens n'ont pas réagi en force. Après la prière de vendredi d'hier, seules trois tentatives de marches qui n'ont pas drainé beaucoup de monde ont été enregistrées à Bab El Oued, Kouba et Bachedjarrah. Les Algériens ont ainsi, pour diverses raisons, boudé les appels lancés sur le réseau social facebook pour manifester contre le film. Mais les autorités ont pris au sérieux ces appels et ont déployé des dispositifs sécuritaires très impressionnants devant certaines mosquées. Les mesures de sécurité ont été renforcées également aux alentours de l'ambassade des Etats-Unis pour faire face à toutes les éventualités. A Bab El-Oued, quelques dizaines de citoyens ont tenté de marcher sur Alger-Centre pour dénoncer le film «L'innocence des musulmans», mais ils ont été empêchés par les services de l'ordre. Les manifestants ont commencé par scander des slogans hostiles aux Américains: «À bas les Américains!», «Débarrassez-nous de l'ambassade américaine!» avant l'intervention des forces anti-émeute. Le calme est aussitôt revenu. A Bachedjerrah, la tentative de marche n'a mobilisé qu'une trentaine de personnes, dispersées par les forces de l'ordre. A Kouba, une centaine de personnes a sillonné les artères de la villes avant de se séparer dans le calme. La foule a entamé la marche à partir de la mosquée El Wafa. Pourtant, au niveau de cette mosquée de Kouba, d'où la marche s'est ébranlée, rien n'indiquait à la fin de la première de vendredi qu'un incident sera signalé. Après la prière, les fidèles ont vaqué le plus normalement du monde à leurs occupations. Le prêche de l'imam était plutôt apaisant. Il a dénoncé le film jugé de blasphématoire, en précisant que ceux qui sont plus nuisibles à l'Islam et au Prophète (Qsssl) sont les musulmans eux-mêmes. L'imam s'est demandé «depuis quand la liberté d'expression veut dire porter préjudice aux autres»? Mais environ heure plus tard, les fidèles ont tenté de marcher sans pour autant réussir à sortir du périmètres de la mosquée, le dispositif sécuritaire étant très important. Devant l'ambassade des USA, où un dispositif sécuritaire a été déployé, on a appris que 10 personnes qui ont tenté d'organiser un sit-in pour protester contre le film ont été arrêtées.