Les autorités tunisiennes se sont engagées hier à faire face à toute tentative visant la sécurité et la stabilité du pays affirmant que «la Tunisie ne sera en aucun cas un refuge pour le terrorisme international». Dans un communiqué commun, le président de la République intérimaire, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et le chef du gouvernement affirment «l'engagement de l'Etat à protéger les fondements de la sécurité et de la stabilité sur l'ensemble du territoire tunisien et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la protection des ambassades, des missions diplomatiques et consulaires et des étrangers résidants en Tunisie». Des centaines de manifestants tunisiens qui protestaient contre le film américain offensant le Prophète (Qsssl) ont attaqué vendredi l'ambassade américaine à Tunis. Les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants ont fait 4 morts et 49 blessés. Suite à une réunion consacrée aux développements de la situation sécuritaire les trois responsables ont réitéré leur soutien «total» aux institutions sécuritaires et aux forces de l'armée pour «la défense de la sécurité des citoyens et l'intégrité du territoire». «La sécurité et la stabilité des institutions du pays fait l'objet d'un consensus national», souligne encore le communiqué appelant toutes les forces politiques et sociales et les différentes composantes de la société civile «à la solidarité et à l'entraide loin des calculs politiques étriqués». Le président tunisien Moncef Marzouki a appelé le gouvernement, conduit par le mouvement islamiste Ennahda à assumer ses responsabilités pour faire cesser les provocations des salafistes qui ont «franchi la ligne rouge». Le gouvernement tunisien avait auparavant réaffirmé «son engagement total à assurer la protection des ambassades et des missions diplomatiques, en Tunisie, et sa détermination à appliquer la loi, à empêcher tous les dépassements dans l'organisation des manifestations et des protestations, et à traduire en justice tous ceux qui ne la respectent pas et qui cherchent à faire dériver le processus vers des atteintes à la sécurité et à la stabilité, et à menacer la sécurité des résidants, des étrangers et des hôtes, en Tunisie».