Le seul objectif de ce gouvernement est la préparation de l'élection présidentielle de 2014 Quand et comment, sont les principales questions qui reviennent sans cesse dans les lectures politiques se rapportant au plan d'action du gouvernement. Les plus pessimistes croient savoir que «ce programme manque de vision globale et péche par la non-clarification des priorités et les objectifs». Ceci dans la forme, dans le fond certains partis n'ont pas manqué d'affirmer que «ce plan donne le coup d'envoi de la campagne, à l'APN. «La loi-cadre pour la consolidation des droits, ne figure pas dans les priorités du gouvernement», commente le président du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV). On doit d'abord commencer par le commencement à savoir, la loi fondamentale ou la base à partir de laquelle sera défini le projet de société». Dans ce contexte, le Premier ministre a affirmé hier, que tous les axes et points sont prioritaires en répondant aux journalistes qui l'interrogeaient sur la révision de la Constitution. En outre, le même député fera remarquer que «ce plan Taâzibt relève une bonne intention de prise en charge des problèmes de citoyens affichée par le Premier ministre». Aussi, il note «la volonté de sauvegarde de l'économie nationale» contre les répercussions des chocs et des crises financières et économiques mondiales. La détermination à «revenir progressivement à l'économie formelle à travers l'opération d'éradication des marchés informels» et un point positif ainsi que la résorption de «la crise du logement». Cependant, poursuit-il «il y a lieu de se pencher sur cette problématique d'un énorme déséquilibre en mettant un terme à l'Accord d'association avec l'Union européenne et la Zone arabe de libre-échange qui ont fortement pénalisé et causé des pertes à l'économie nationale», indique-t-il. En notant que le PT soutient le fait que l'Etat algérien a décidé de ne pas revenir en arrière ou abdiquer sous l'effet des pressions extérieures et intérieur quant au maintien de la règle des 51/49% sur les investissements étrangers. Les réformes politiques initiées par le président de la République «se sont soldées par un échec». Par conséquent il est primordial, justifie-t-il, «de s'arrêter pour faire le point car la question relative à la gouvernance ou la démocratie, la légitimité des institutions et le régime électoral demeurent des chantiers ouverts». Le RND, en tant que «membre de la future coalition présidentielle», son président du groupe parlementaire, Seddik Chihab, affirme «soutenir» le gouvernement dans toutes ses actions. Mais cela ne l'empêche pas de pointer du doigt tous les manquements qui seront constatés sur le terrain de l'application du programme du chef de l'Etat. M.Sellal, selon lui, «a les capacités nécessaires pour mener à bon port les actions inscrites dans le plan du gouvernement, compte tenu bien entendu de son itinéraire et il a bien fait de donner la priorité à la réhabilitation des services publics, la modernisation, le rapprochement du citoyen de l'administration». Certes il est grand temps que «l'Etat reprenne ses prérogatives régaliennes, mais il faut le faire d'une façon juste et sans discontinuité sans quoi nous ne pourrons jamais avancer ni renforcer le front interne» signifie-t-il en faisant allusion à la propagation en Algérie des révoltes populaires depuis les pays voisins. Enfin, il a tenu à «attirer l'attention sur les facilitations accordées à gauche et à droite en termes d'exonérations et aides financières qui risquent de connaître le même sort que les précédentes assistances menées en vain ou sans rendement sur le plan économiques et social par les gouvernements précédents». Ce plan d'action est une copie conforme du programme précédent, estime Lakhdhar Benkhelaf député du FJD. Le seul, changement décelé, dit-il est relatif au «glissement dans le discours du gouvernement qui passe du tout-sécuritaire à celui empreint de réconciliation». Ce dernier, dont la coalition n'a pas encore reçu de réponse sur la demande de constituer un groupe parlementaire, déplore le fait que «le gouvernement n'a pas présenté le bilan du programme précédent». Le programme actuel est «trop flexible. Il balance entre l'économie de bazar ou l'hyperlibéralisme et l'économie de marché et entre l'éradication et la réconciliation nationale comme si ce programme est fictif et sans application ou vrai prolongement sur le terrain», fait-il savoir. Le seul objectif de ce gouvernement est «la préparation de l'élection présidentielle de 2014, une échéance à laquelle on s'est préparé depuis les législatives du 10 mai dont l'enjeu a été biaisé d'avance et les résultats ont été en faveur des partis au pouvoir», estime-t-il. en rappelant que «le gouvernement Sellal a hérité des bombes à retardement de celui d'Ahmed Ouyahia». D'autres partis ont avancé que «le gouvernement de Abdelmalek Sellal consacre le changement dans la continuité».