Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague a annoncé hier la nomination de Stephen O'Brien - membre du parlement - en tant qu'envoyé spécial britannique pour le Sahel. Ce dernier occupait précédemment le poste de ministre auprès du ministère britannique pour le développement international. Le Royaume-Uni estime que l'Algérie est un acteur clé dans la région et a un rôle important à jouer dans la définition de la réponse régionale à la situation au Mali. A New York, le ministre britanniques des Affaires étrangères a déclaré:«Le Royaume-Uni est de plus en plus préoccupé par les événements récents dans le nord du Mali. Comme le plus récent dans le monde des espaces non gouvernés, il constitue une menace pour la prospérité, la stabilité et le développement du Mali et une menace potentielle pour notre sécurité commune». Le chef de la diplomatie britannique a ajouté qu'«Al Qaîda au Maghreb islamique a profité de l'instabilité récente et se développe à la fois dans la capacité et l'ambition». Pour M.Hague «cette situation rajoutée à une crise alimentaire et le déplacement de centaines de milliers de personnes, a créé un mélange toxique de problèmes de développement et de sécurité que nous ne pouvons ignorer». Aussi, le Royaume-Uni, s'aligne sans ambages sur la position algérienne concernant le règlement de la crise au Nord du Mali. Une position qui consiste à «soutenir le Gouvernement d'Unité nationale dans ses efforts pour rétablir un Etat démocratique et pacifique au Mali, et de reprendre le contrôle total sur le territoire souverain du Mali». C'est dans cette perspective qu'a été nommé Stephen O'Brien comme représentant spécial du Royaume-Uni pour le Sahel. «Je crois que Stephen sera en mesure d'imprimer un nouvel élan d'urgence et plus de cohérence aux efforts du Royaume-Uni dans le Sahel, William Hague. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), réfléchit à une réponse régionale à la crise au Mali et travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement malien à planifier une intervention. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a été clair qu'il soutient, en principe, une solution régionale à la crise au Mali. Il n'a pas encore approuvé, cependant, l'action militaire de la Cedeao en raison du manque de précision dans la planification de cette dernière. Le Royaume-Uni continue de soutenir les efforts de la Cedeao pour rétablir la paix et la stabilité au Mali, indique la même source. Le Royaume-Uni admet par ailleurs la gravité de la crise humanitaire qui augmente l'insécurité dans la région. Le Royaume-Uni a été l'un des premiers pays donateurs pour faire face à cette crise et a maintenant fourni 25,4 millions de livre sterling (environ 28 millions d'euros) en aide humanitaire bilatérale. Dans toute la région, l'aide britannique touchera 1,6 million de personnes, indique encore notre source.