La Sécurité et la Santé sont directement concernées en tant que principaux partenaires à endiguer de tels fléaux. Comme n'importe quel marchand de souk cherchant à gagner sa journée en vendant avec force détails, entre autres produits standards, le nouvel insecticide ou la mort-aux-rats dernier modèle, aussi bien que les toutes dernières marques de colles, d'autres «marchandises de rêves impossibles», des individus sans scrupules, le verbe facile, la diction étonnante, le discours fleuve, emportés par un mégaphone à travers une foule intéressée surtout par les emplettes bon marché du «vendredi», vous proposent la panacée...à raison de 50 ou 100 DA !!! Pour eux comme pour vous, c'est du pareil au même, que vous soyez atteints d'une affection sévère, rebelle ou aiguë allant des maladies rhumatismales, musculaires, digestives, gynécologiques, en passant par tous les troubles métaboliques, endocriniens ou sexuels y compris vos problèmes d'hypertension artérielle, pour ne citer que ceux-là, vous aurez droit et ce, quels que soient votre âge, votre sexe, vos prédispositions ou vos antécédents cliniques au même «remède providentiel» fourni dans un vulgaire sachet si ce n'est dans un quelconque flacon, voire sans emballage. Quant à cette prétendue «préparation de salut» se voulant l'émulation même des médicaments (officiels) et tenue dans le secret des Dieux, elle n'a d'autres vertus ou propriétés que celles du Père Noël. Adeptes de l'absurde et simulant savoir et religion dans un prêchi-prêcha, bravant l'abracadabrantesque devant un parterre fort de niaiserie et de stoïcisme et sensible au pouvoir surnaturel de la «main bénie», ces chasseurs de primes exploitent la confiance des gens presque chaque week-end, de marché en marché, dans différentes régions du pays. Par conséquent, leur panel, les personnes âgées, les malades chroniques, les convalescents, les hypochondriaques parce que reconnaissables à leur état de santé et hyper-fragilisés par une pathologie lourde, de surcroît coûteuse, demeure la victime et la proie de tels individus, qui n'ont de vrai que leur charlatanisme...dans toute sa «splendeur». Une telle pratique n'a que de l'avenir devant elle, tant que de nombreux patients essayeront de tenter le diable en personne pour leur santé au détriment de leur force morale, de leur statut social et de leurs facultés intellectuelles. A ce sujet, la Sécurité et la Santé sont directement concernées en tant que principaux partenaires à endiguer de tels fléaux. La première - organe gestionnaire de la «Solidarité» (sociale) devrait revoir et actualiser à la hausse ses tarifs de responsabilité, et taux de prix en charge figés depuis deux décennies (entre autres, principalement les lois du 2 juillet 1983 promulguées dans ce secteur et dites Z'hor Ounissi) pour permettre à la population sociale - toutes couches sociales confondues - d'arriver à maîtriser les dépenses réelles et effectives engagées en frais de santé et dépenses pharmaceutiques par le citoyen, compte tenu de son revenu lié systématiquement à toutes les augmentations décidées au niveau de l'économie. La seconde, qu'elle soit publique ou privée, verrait se concrétiser sa noble mission de service public dévolu au respect de la mise en oeuvre de systèmes de conventionnement et protocoles d'accord de ses structures avec les organismes de sécurité sociale. Cela aurait pour fin de garantir, l'amélioration les conditions d'accueil, de séjour et de soins dans ses établissements au profit de ladite population, «système tiers-payant» à favoriser, s'entend. «Likouli da' dawa» dit le dicton. Par voie de conséquence, s'il est vrai que chaque mal (adie) a son remède. Cela est valable pour tout problème devant trouver une solution. De même, la prévention qui a aussi son dernier mot, pourrait être la meilleure des armes contre tous les fléaux de notre société. Une société digne d'une bonne santé. Une santé pour laquelle, croyez-le, il n'existe aucun remède miracle, quel qu'il soit.