Elle sera présentée, au public algérois, après-demain à la salle El-Mouggar. Son dernier titre Intas (dites-lui) qui a connu un franc succès est interprété par l'auteur en langue arabe. Cette nouvelle version sera présentée, au public algérois, après-demain à la salle El-Mouggar. Dans ce sens, Brahim Tayeb dira : «Je voulais partager cela avec tous les Algériens. L'Algérie est riche par sa pluralité culturelle et linguistique.» Aidé par sa formation universitaire (interprétariat), le chanteur affirme: «C'est moi-même qui ait traduit le texte. La version arabe a la même ampleur que le texte originel. Le kabyle et l'arabe sont très proches.» Toutefois, souligne le chanteur: «J'ai utilisé un arabe purement artistique, «mon objectif est de servir la chanson et l'art algériens.» La verve sentimentale qui baigne dans un univers mélodieux l'a propulsé au-devant de la scène nationale. «La facilité dans la production dénature la chanson», remarque-t-il. Connaissant parfaitement le public algérien, le chanteur indique: «Notre public n'est pas inculte.» En ce mois de décembre, Brahim Tayeb a bien voulu rendre hommage à tous les malades, notamment ceux atteints par le sida. «Il est important de protéger la vie et l'amour. Faute de moyens matériels, le seul moyen pour l'instant reste la sensibilisation», dira-t-il. Brahim Tayeb refuse d'être enfermé dans une quelconque école artistique. «J'ai été marqué par tous les grands chanteurs. Ahmed Ouahbi, Guerrouabi, El Hasnaoui, Faïrouz, Doukali, Léo Ferré, Jacques Brel et les Beatles... C'est des noms qui m'ont forgé». Dans cette optique, le chanteur observe: «Dommage que notre génération n'a pas capitalisé l'héritage laissé par Ahmed Ouahbi, Chérif Kheddam, Zerrouk Allaoua et tant d'autres.» «Aujourd'hui, ajoute-t-il, nous avons de quoi étonner le monde par notre expérience.» Se voulant ambitieux mais pas prétentieux, le chanteur ajoute : « Mon objectif est de promouvoir la chanson algérienne. Je revendique la musique algérienne dans toute sa diversité.» Concernant le problème de l'édition auquel font face tous les artistes algériens, Brahim Tayeb résume la situation: «L'objectif des éditeurs est d'investir le moins et de récolter le plus». Brahim Tayeb compte aujourd'hui 6 albums dans son répertoire. Dès 1990, le chanteur-compositeur a pénétré avec force la scène nationale grâce à la réussite du premier album Ussan-nni (ces jours-là). Une réussite d'autant plus manifeste dans les milieux universitaires. En 1994 (je t'aime), en 1996 (fais en feu), deux titres qui le consacrent désormais comme le chanteur de l'amour et de l'espoir. La musique est imprégnée de la diversité de la musique algérienne mais qui s'ouvre sur la musique universelle. Les textes subitement élaborés traitent de la vie, de l'identité et de la femme mais le thème de l'amour est prédominant. Brahim Tayeb va donc se produire les 11 et 18 de ce mois à El-Mouggar puis à Ibn Zeydoun. Deux spectacles sponsorisés par plusieurs titres de la presse nationale dont L'Expression. Ils seront aussi enregistrés par la télévision. Ainsi, Brahim Tayeb déclare : «Je remercie vivement la presse et la TV qui nous ont encouragés et ont eu confiance en nous.» Rendez-vous donc après-demain à la salle El-Mouggar pour une première en arabe de Brahim Tayeb.