Le procès des 22 enseignants inculpés pour troubles à l'ordre public a été reporté au 18 février prochain. Les accusés devaient comparaître pour attroupement illégal qui n'était en fait qu'un sit-in organisé en septembre dernier, lors des corrections du baccalauréat, devant le lycée Hassiba Ben Bouali. 500 enseignants et élèves se sont rassemblés devant le tribunal d'Hussein Dey en soutien à leurs collègues et professeurs. La démonstration de solidarité a également pris la forme d'une journée de protestation au niveau de tous les établissements de la capitale. En ce qui concerne les décisions de suspension retenues contre certains enseignants, le porte-parole du CLA relève que cette mesure a touché 17 PES appartenant au CLA et au Cnapest. «Le mardi dernier, deux policiers en civil se sont présentés à la salle des profs munis d'une décision de suspension me concernant», informe-t-il. Pour M.Osmane, «ces mesures de répression à l'encontre de certains professeurs, principalement des délégués syndicaux, émanent directement du chef du gouvernement», en dépit de la décision du ministre de l'Education qui a ordonné la levée de toutes les sanctions prises à l'encontre des enseignants grévistes. Et d'ajouter: «Ils n'ont qu'à installer des commissariats à l'intérieur des lycées.» Le même traitement a été réservé au président du Cnapest, lequel a été interdit d'accéder à son lycée le jour même de la reprise. Pour M.Mériane, «on cherche à couper la base des meneurs pour les affaiblir, chose inconcevable aux yeux de Mériane, ou alors on (les directeurs de l'éducation) cherche à parasiter le communiqué du ministère de l'Education ordonnant officiellement l'annulation de toutes les sanctions prises à l'encontre des enseignants». Selon le recensement du Cnapest, 9 enseignants qui ont le statut de coordinateurs régionaux au sein de ce syndicat, dont deux à Oran, ont été suspendus. A en croire le SG de ce syndicat, ces mesures arbitraires prises à l'encontre de certains professeurs ont suscité l'ire de leurs collègues qui voulaient rentrer pour la énième fois en grève. «On les a calmés en leur expliquant que la décision sera tranchée lors du conseil national qui aura lieu aujourd'hui, on a également incité les PES de Tizi Ouzou à regagner leurs postes afin de faire barrage à tous ceux qui veulent régionaliser le conflit», nous déclare-t-il.