Une trentaine d'enseignants, dont le président de la Coordination nationale des lycées d'Alger, M. Redouane Osman, ont été interpellés, hier, par les forces de l'ordre lors d'un rassemblement tenu devant le lycée Hassiba -Ben Bouali de Kouba. En effet, décidée à aller jusqu'au bout de ses revendications, la Coordination a appelé au boycott des corrections des copies d'examen du baccalauréat qui se déroulent actuellement dans plusieurs lycées du pays. L'appel a été, apparemment, bien «reçu» par la corporation puisque plusieurs centres ont cessé les corrections hier, a-t-on appris. «Nous sommes déterminés à poursuivre notre plan d'action jusqu'à l'aboutissement de nos revendications», déclare M.Osman depuis le commissariat de Kouba. Un important dispositif sécuritaire a été dépêché sur les lieux du rassemblement, bouclant ainsi toutes les issues aux passants, y compris aux journalistes venus couvrir l'événement. «Faites demi-tour, personne n'est autorisée à passer et c'est aussi valable pour la presse», nous lance un agent armé d'un casque et d'une matraque. Les enseignants, eux, étaient «entassés» dans un endroit à l'intérieur du lycée et personne n'était autorisée à sortir ni à s'adresser à la presse. «Ils sont en train de nous provoquer», lance un enseignant derrière la clôture du lycée. Ce qui est certain c'est que la situation ne semble pas vouloir s'améliorer du fait que le bras de fer entre les deux parties en conflit à savoir, les contestataires et la tutelle continu à se durcir. Pis, le ministre campe sur ses positions en estimant que cette Coordination est illégale du fait de l'absence d'un agrément et que toute action lui appartenant est strictement interdite. La coordination qui a su s'imposer au sein de la corporation enseignante, pour sa part, ne compte à aucun moment abandonner ses revendications. «Nous maintenons notre mouvement de grève pour le 27-28-et 29 de ce mois», nous déclare M.Osman en expliquant que ce mouvement pourra prendre des propositions plus «radicales du moment que la grève pourra se généraliser sur tout le territoire national du fait que toute la corporation nous a exprimé son soutien et s'apprête à nous prêter main forte», nous dira notre interlocuteur.