«Cette grève n'a pas paralysé le transport à Alger» Jusqu'à maintenant rien n'est clair. Les travailleurs grévistes tiennent à leur mouvement de protestation. En marge de sa présentation du plan d'action du gouvernement au Conseil de la nation, le ministre des Transports, Amar Tou, a indiqué hier, que «la grève des travailleurs de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) est un conflit interne entre le syndicat et la direction générale» aussi, doit-il «être géré entre ces deux parties sans intervention» aucune. De ce fait, le ministre des Transports a fait savoir qu' «une rencontre entre le syndicat et la direction devrait se tenir, hier, au niveau de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta)». A propos de la perturbation du transport au niveau de la capitale due à la grève de quelque 800 travailleurs, Amar Tou a affirmé que «cette grève n'a pas paralysé le transport à Alger tant que cet établissement n'occupe que 9% du marché national, le reste étant détenu par le secteur privé». Par ailleurs, le directeur adjoint de l'Etusa, M. Mohand Saïd Charef, en réaction à ce mouvement de protestation, a assuré que «certains protestataires ont des troubles mentaux y compris Mohamed Kharroubi, porte-parole de ce mouvement qui est en congé de maladie». Le responsable du syndicat, Abid Bouteba, pour sa part, a fait savoir que «la direction a déposé plainte car les grévistes n'ont pas déposé de préavis ce qui fait que ces contestataires pourraient être sanctionnés au cas où la grève serait déclarée illégale». Jusqu'à maintenant rien n'est clair. Les travailleurs grévistes tiennent à leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction complète de leurs revendications alors que la direction générale de l'entreprise a menacé de les remplacer. «On a appelé des personnes en fin de formation afin d'assurer les services», a assuré Yacine Krim, directeur général de l'Etusa.