«Cabaret nomade est une création qui date de 2002 et qui réunit des artistes du Togo, de Guinée, de Marseille et de Béni-Abbès, donc d'Algérie. C'est l'histoire d'un voyage entre la Méditerranée, le Sahara et l'Afrique Noire. En fait, on essaye de jeter des passerelles entre le Sahara et ces 3 territoires, de dévoiler et de «dénoncer» ce qui attire l'un et l'autre. Par exemple, pourquoi un Noir qui vit dans le Sahara algérien, a envie d'aller vivre en Europe alors que l'Européen rêve du désert? Cela nous permet aussi de montrer les différents environnements dans lesquels on vit, qui poussent à partir et pourquoi. C'est ce qui définit l'esprit du spectacle. Le festival Nuits Metis qui fête cette année ses 10 ans, se fait en parallèle avec l'année de l'Algérie en France. Nous, on avait envie de faire des choses en Algérie. Faire l'année de l'Algérie en Algérie. C'est pour cela qu'on a voulu organiser le festival Nuits Metis à Beni-Abbès puisqu'on est partenaire avec l'association El-Hillal la Saoura avec laquelle on travaille depuis pas mal d'années à travers leur groupe de musique qui s'appelle El-Hillal. Le festival a eu lieu du 29 décembre au 1er janvier à Beni-Abbès. A travers le festival, il y aura différents spectacles dont le Cabaret sauvage les 29 et 30 décembre à Beni-Abbès, le 31 décembre ce sera le tour de Ba Cissoko et des groupes forcément de la région donc de la Saoura. Le 1er janvier, ce sera El-Hillal qui jouera avec aussi des groupes de la région. Autour de ça, on a une émission radio qui sera diffusée en direct avec les artistes qui seront présents à travers Radio Grenouille qui est une radio de Marseille. Un plateau sera animé tous les jours à partir de 17 h en direct de la dune de Beni-Abbès. Ce que je tiens à dire, c'est que vraiment en dehors de l'année de l'Algérie en France, on réalise ce festival parce qu'on fête nos 10 ans et qu'on travaille aussi depuis pas mal d'années avec la Guinée et l'Algérie, sachant que ces 10 dernières années cela a été plus difficile de travailler avec l'Algérie. Pour nous, c'est une façon de pouvoir à nouveau travailler ensemble.»