Tout le monde se rappelle de la date fatidique du 11 septembre. Le mythe américain, ce jour-là a été brisé par une attaque aérienne au coeur même de New York. La mouvance islamiste est vite montrée du doigt. Ben Laden, cet extrémiste islamiste est recherché à travers le globe. Sa tête est mise à prix. Mais personne n'a pu repérer «sa cache» malgré les moyens conséquents mis en branle par les Américains. Puis vint le tour de Saddam. Dans la vision US, ce personnage constitue un danger permanent pour les peuples qui aspirent à la paix, à la démocratie. L'Irak est, lui aussi, montrée du doigt. «Il fallait détruire le régime irakien et surtout arriver à le décapiter». En effet, avec l'intervention de la coalition sur le territoire irakien, personne ne se doutait de la fragilité des forces irakiennes. Le 12 avril 2003, Bagdad, capitale d'un régime sanguinaire est tombée entre les mains des forces de la coalition. La majorité des dirigeants ont fui et se retrouvent terrer, on ne sait où? La cavale de Saddam vient de commencer. Neuf mois après, «le sanguinaire» a été capturé non loin de sa ville natale Tikrit. En effet, depuis la chute du régime de Saddam, les observateurs ont toujours vu juste. Tout le monde s'accorde à dire que Saddam n'a jamais quitté son pays et sa région constitue, l'une des bases-arrière la mieux adaptée pour fuir la justice du peuple, guidé par les Américains. Il n'a pas pu ou voulu quitter l'Irak, soupçonnant tous les régimes arabes de connivences avec les Américains. Il a peur de la trahison de ces «valets» US. N'a-t-il pas déclaré à sa quatrième épouse et à son fils Ali qu'il «a été trahi par les siens?» (ses fidèles du régime). Non, Saddam est un félin, mais un félin blessé qui attendait la mort en agonisant. Ainsi, pour sa capture, il a fallu recourir à ses «ennemis» d'hier. Les Peshmergas ont beaucoup souffert du régime de Bagdad et veulent une vengeance exemplaire. Les Américains ont vite compris la leçon et que sans cette population, Saddam peut s'échapper et devenir une «référence» pour ceux qui haïssent et luttent contre les envahisseurs. Nul doute que Saddam et Ben Laden sont les deux personnages les plus intrigants pour la démocratie. Le premier capturé, le deuxième restera toujours une énigme à résoudre. Ben Laden tentera-t-il une vengeance contre ces «apostats»? L'avenir nous le dira.