Au moins 76 personnes ont trouvé la mort lundi en Syrie dont 30 civils, 28 soldats et 18 rebelles, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un précédent bilan avait fait état de 35 morts. L'aviation syrienne a mené lundi les raids les plus violents depuis son entrée en action cet été et le médiateur international Lakhdar Brahimi, après l'échec de sa proposition de trêve, s'est rendu à l'évidence en constatant que la situation ne faisait qu'empirer. « Il y a eu plus 60 raids au cours de la journée à travers le pays, notamment dans la région de Damas et à Idleb (nord-ouest). C'est l'utilisation la plus violente de chasseurs-bombardiers depuis l'entrée en action de l'aviation » fin juillet, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Ces bombardements ont visé principalement les fermes de Harasta, dans la banlieue nord-est de Damas, où neuf rebelles ont été tués dans des combats au sol, a précisé l'OSDH. En outre, l'artillerie a aussi bombardé Douma, dans le même secteur, où trois civils ont été tués, et des villages avoisinants, selon l'OSDH. A la périphérie sud-est de Damas, un attentat à la voiture piégée près d'une boulangerie de Jaramana a fait onze morts, dont des femmes et des enfants, selon la télévision officielle syrienne, qui a montré les devantures d'immeubles ravagées. Selon la télévision officielle, un autre attentat à la voiture piégée a fait «des victimes » lundi à Hajar al-Aswad, un quartier sud de la capitale dont l'armée et les rebelles se disputent le contrôle. Depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire contre le pouvoir en Syrie, transformée en conflit armé, quelque 34.000 personnes ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).