On se rappelle les batailles, parfois à coup de poing et de bâton, pour la prise de la mouhafadha. En prévision des élections sénatoriales prévues pour le 30 décembre, les benflissistes et les redresseurs ont tenu séparément des primaires pour le choix de leurs candidats respectifs. Les premiers cités ont tenu une réunion, jeudi dernier, au siège de la mouhafadha en optant pour M.Zerrouk, membre influent de l'APW et favori de Benflis. Il a été élu une première fois à main levée, ce qui a provoqué un remous dans la salle, suite à la protestation d'un autre candidat. Ce dernier a exigé un vote à bulletin secret. Finalement, le candidat de Benflis a été élu à la majorité des voix et devra être confronté à l'autre candidat, M.Ammouri Achour, désigné par les redresseurs. Celui-ci a été élu également à la majorité au cours d'une réunion tenue dimanche au centre culturel d'Ouled Yaïch, convoquée par le député à l'APN, Zaâf. Le vote a eu lieu en présence de M.Bouabdallah Abdelouahid, député et membre de la coordination nationale des redresseurs, qui a tenu à se déplacer à Blida pour présider cette élection, vu son importance dans la bataille engagée entre les deux clans pour le contrôle du FLN. M.Ammouri, président de l'APC d'Ouled Yaïch, a obtenu 65 voix contre 8 pour M.Taïbi, vice-président de l'APW, tous deux artisans actifs du clan des redresseurs et partisans de la candidature du président Bouteflika à un second mandat. Au-delà de ces deux préélections, se profile la lutte d'arrière-garde que mènent sans merci les deux clans dans la région de la Mitidja, véritable plaque tournante dans la bataille pour le contrôle du vieux parti, aux enjeux énormes sur les prochaines élections sénatoriales d'abord et présidentielle ensuite. On se rappelle les batailles, parfois à coups de poings et de bâton, pour la prise de la mouhafadha. Si cette dernière reste la chasse gardée des benflissistes qui estiment avoir gagné la première manche, les redresseurs se défendent quant à eux d'avoir remporté des points en ralliant à leur cause le plus grand nombre d'élus, notamment parmi les présidents d'APC. Tout le monde s'attend à ce que les sénatoriales soient un test décisif.