Bon nombre de tentes implantées dans la périphérie de la wilaya sont encore occupées par des familles. Les camps de toile n'existent plus au centre ville de Boumerdès où seuls les édifices, encore détériorés, sont encore en cours de réfection. Il ne subsiste que des débris amassés en divers coins des espaces où étaient implantés des camps de toile. Selon la cellule de gestion de la crise du ministère de l'Intérieur, les sinistrés du séisme du 21 mai dernier qui occupaient des camps de toile dans les wilayas d'Alger et de Boumerdès ont tous été relogés dans des chalets ou dans des logements en dur. Selon la même cellule, d'autres familles ont réintégré leurs habitations au terme des travaux de réparation et de confortement engagés dans le cadre de l'aide de l'Etat, selon la même source. Toutefois, bon nombre de tentes implantées dans la périphérie de la wilaya sont encore occupées par des familles. «Nous sommes les oubliés du sinistre», clament des familles logeant dans le camp de toile du Figuier et qui s'interrogent: «Pourquoi des centaines de chalets installés à proximité sont vides et nous demeurons sous les tentes?» Ces citoyens estiment que «tant que des familles sont sous les tentes, le président de la République n'a pas gagné son pari», ajoutant «même que la plupart des chalets sont démunis de commodités telles que les toilettes, eau et électricité». Les tentes regroupées en groupes de dix à vingt sont toujours érigés en divers endroits, plus particulièrement au sein de certaines forêts. Les familles y vivant sont «découragées». «Depuis le début du séisme nous n'avons pas eu d'aide ou d'assistance, et le fait que nous soyons cachés au milieu des arbres est une aubaine pour les responsables qui ne s'intéressent pas à nous. En bref, si les autorités ont relogé plus de 90% des sinistrés d'Alger et de Boumerdès, il demeure que des centaines de familles attendent toujours avec anxiété. Les pluies diluviennes qui se sont abattues hier attisent leur crainte. Selon la cellule de crise, Alger et Boumerdès comptaient, respectivement, 210 et 104 camps de toile. Le dernier site qui se trouvait à Chabet El Ameur (Boumerdès) a été fermé mardi, tandis que celui de Dar El Beïda à Alger avait été fermé la veille. En outre, plusieurs familles installées dans les zones rurales de la wilaya de Boumerdès ont de leur côté bénéficié d'une ‘'aide au relogement ou de l'aide à l'autoconstruction''. Un point précis sur le relogement, la réparation et les autres aides de l'Etat sont actuellement en ‘'voie de finalisation'' et devraient être rendus publics incessamment, conclut la même source. Sur le volet de l'aide financière de l'Etat, il faut croire que la spéculation est inévitable, la preuve est que la gendarmerie nationale a arrêté un ingénieur en flagrant délit à Beni Amrane (Boumerdès). Il proposait de changer la catégorie (du vert au rouge) de certaines habitations en échange de 20 millions de centimes.