Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont, par contre, décidé de maintenir à son poste, un an de plus, le SG actuel, Abdallah El-Badri, dont le mandat expire fin 2012. Pas de surprise. «Nous allons maintenir le plafond de production actuel, fixé à 30 millions de barils par jour pour l'ensemble des 12 Etats membres,... rien ne change à la situation actuelle», a déclaré, lors d'un point de presse, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, à l'issue de la 162e conférence ministérielle de l'Opep qui s'est tenue le 12 décembre à Vienne en Autriche. L'Opep s'est prononcée pour le statu quo pour cette dernière réunion de l'année 2012. L'affaire était, selon toute vraisemblance, scellée avant le début de la réunion. Différents participants se sont exprimés. Les déclarations convergeaient toutes vers un maintien du niveau actuel de l'offre. «Nous allons garder l'offre de l'Opep à son niveau actuel», a indiqué Abdelbari al-Aroussi, le ministre libyen du Pétrole qui a tout de même tenu à souligner que «si les prix reculent (en 2013), nous pourrons nous réunir une nouvelle fois pour aviser» tout en précisant qu' «une baisse de la production n'est pas pour le moment à l'ordre du jour». Son homologue équatorien abondait lui aussi dans le même sens. «Nous considérons qu'en ce moment il n'y a pas besoin d'ajustement.» a déclaré Wilson Pastor Morris. De toute évidence, le consensus était de mise. Les propos du ministre émirati de l'Energie en indiquaient le chemin. «Le marché est suffisamment approvisionné (...) nous produisons ce dont le marché a besoin», a fait remarquer Mohamed ben Daen al-Hamili, qui s'est montré satisfait du niveau affiché en ce moment par les cours de l'or noir. 108 dollars à Londres et autour des 85 dollars à New york, appelant toutefois à la vigilance: «l'économie mondiale reste toujours en difficulté», et menace la solidité de la demande énergétique, a ajouté M.al-Hamili. La ministre nigériane du Pétrole qui a mis en exergue l'importance de la production irakienne s'est ralliée aux points de vue exprimés par la majorité de ses homologues. «Je pense que l'on va regarder la totalité de l'offre (de l'Opep) dont l'Irak est une part importante, mais nous n'allons probablement pas fixer de nouveaux quotas individuels pour chaque pays», a indiqué Diezani Alison-Madueke avant le début des discussions. Rien n'a filtré, par contre, sur la question des quotas. L'Agence internationale de l'énergie avait révélé, en novembre 2011, que l'Opep pompait 31,22 mbj. Qui avait violé le plafond des 30 millions de barils par jour décidé en décembre 2011? Les regards se sont tournés vers le Royaume wahhabite qui avait pris comme prétexte l'effondrement de la production iranienne pour gonfler la sienne. Riyadh a-t-il été rappelé à l'ordre? Nous n'en saurons pas plus. Les pays, membres de l'Opep, se sont abstenus de remuer le couteau dans la plaie. La difficulté à désigner un nouveau secrétaire général vient cependant de montrer que l'ambiance au sein du cartel est loin d'être un long fleuve tranquille. En effet, à défaut de consensus, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont décidé de maintenir à son poste, un an de plus, le SG actuel Abdallah El-Badri, dont le mandat expire fin 2012. Une «très très bonne décision» selon Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole... Ce qui, en tous les cas, n'a pas été du goût de tout le monde.